Pour le premier concert de l’année 2025 (dimanche 26 janvier 2025), Musique Baroque en Avignon (voir la saison 2024-2025) programme un concert Vivaldi/ Pergolesi, à travers notamment leurs Stabat mater respectifs. Des tubes du répertoire baroque, dans un concert en co-réalisation avec Musique Sacrée/Orgue en Avignon (voir la saison 2024-2025) et avec l’Opéra Grand Avignon (voir la saison 2024-2025).
Musique Baroque en Avignon a interviewé les artistes en amont du concert : le sopraniste Bruno de Sà, le contre-ténor Paul Figuier, et le violoniste Thibault Noally.
Musique Baroque en Avignon. Bonjour Paul Figuier, et merci de nous accorder cet entretien. Pour commencer, qu’est-ce qui vous a attiré vers le chant lyrique, et plus particulièrement vers la voix de contre-ténor ?
Paul Figuier. Mon parcours vers le chant lyrique a débuté dès l’enfance, au sein d’une maîtrise. C’est dans cet environnement que j’ai découvert les joies de la voix de tête et que j’ai développé une affinité particulière pour elle. J’ai choisi de préserver cette tessiture lors de la mue, trouvant dans cette voix une identité sonore qui me correspondait pleinement. Mais ce sont surtout les interprétations d’Andreas Scholl et de Gérard Lesne qui ont véritablement suscité ma passion pour cette voix de contre-ténor. Leur virtuosité, et la beauté de leur timbre m’ont profondément marqué et m’ont donné envie de suivre leurs pas. J’ai trouvé en eux des modèles qui m’ont guidé tout au long de mes études et qui continuent de m’inspirer aujourd’hui.
MBA. Quels sont les compositeurs ou les œuvres qui vous inspirent le plus dans votre répertoire ?
P.F. Le répertoire baroque occupe une place privilégiée dans mon cœur : l’émotion qui se dégage des œuvres de compositeurs comme Monteverdi ou Haendel me fascinent. J’aime particulièrement la façon dont ils parviennent à créer une musique à la fois profonde et accessible, capable de toucher les auditeurs au plus profond d’eux-mêmes. La musique baroque est pour moi une source inépuisable d’inspiration, qui me permet de découvrir de nouvelles facettes à chaque interprétation : c’est une musique vivante, en constante évolution, qui ne cesse de me surprendre.
MBA. Le 26 janvier prochain vous chanterez le Stabat Mater de Pergolesi en duo avec Bruno de Sà à l’Opéra Grand Avignon. Qu’attendez-vous de cette expérience ?
P.F. Le Stabat Mater de Pergolesi est une œuvre majeure du répertoire baroque, qui m’a toujours profondément ému. C’est une œuvre d’une grande beauté qui exprime avec une grande intensité la douleur d’une mère devant la souffrance de son fils. Chanter cette pièce en duo avec Bruno de Sà, un chanteur que j’admire, est pour moi un immense privilège : notre complicité musicale et notre sensibilité commune à cette œuvre promettent une interprétation riche et forte en émotions. Je suis donc très impatient de partager avec le public cette émotion que je ressens en interprétant cette partition.
MBA. Quels sont vos projets ? Y a-t-il des rôles ou des œuvres que vous rêveriez d’interpréter ?
P.F. Mes projets sont nombreux et variés. Je suis particulièrement enthousiaste à l’idée de prochainement collaborer avec l’ensemble Les Epopées à Versailles, ainsi qu’avec l’orchestre CaravansErail. Ces projets me permettront d’explorer de nouveaux répertoires et de travailler avec des musiciens talentueux. En ce qui concerne les rôles que je rêve d’interpréter, les grands rôles haendéliens tels que Bertarido, Rinaldo ou Jules César sont évidemment en tête de liste : ces personnages complexes et passionnants offrent aux contre-ténors de belles opportunités d’exprimer toute la palette de leurs émotions et de faire découvrir au public cette magie que nous offre la musique baroque.
Photo Léna Pinon Lang
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