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Entretien avec Hervé Niquet, pour les « Splendeurs vénitiennes » (octobre 2022)

 

On se réjouit toujours d’accueillir Hervé Niquet avec son Concert spirituel, surtout quand il s’agit des « Splendeurs vénitiennes », un concert de prestige porté par trois structures régionales : Musique Baroque en Avignon, qui ouvrira ainsi somptueusement sa saison 2022-203, l’Opéra Grand Avignon, partenaire historique de MBA, Musique sacrée/Orgue en Avignon au cœur de ses Automnales, et en partenariat avec Petit Palais Diffusion et le Consulat d’Italie à Marseille. Nous avions déjà interviewé le chef à plusieurs reprises (voir infra). Nous le cueillons au téléphone entre le Canada et la Grèce, pour un long entretien en direct et en exclusivité.

-Hervé Niquet, on le sait, vous êtes un ouvreur de portes. Y a-t-il encore des œuvres inconnues de Vivaldi à découvrir, des manuscrits encore inédits ?

–Vivaldi a beaucoup composé : il y a beaucoup d’opéras, de musique de chambre ; beaucoup d’œuvres ont, bien sûr, été éditées ; mais il y a beaucoup à lire encore, beaucoup de concertos par exemple, Vivaldi en a écrit environ 400 !

-Donc encore beaucoup de travail ?

–Oh oui !

-S’agissant des œuvres célébrissimes, comme le Magnificat ou le Gloria, que vous allez interpréter en concert à Avignon, et que vous avez enregistrées en 2021 – un enregistrement salué alors par la critique -, comment peut-on les « réinventer », les « interpréter », les « revisiter » comme on dit aujourd’hui ?

–Je ne vois pas l’intérêt de cette prétention à réinventer ou à renouveler. Si les compositeurs n’étaient pas géniaux, ils ne seraient plus joués depuis longtemps. Plutôt que de forcer une œuvre pour y laisser sa patte personnelle, en pressant les tempi, ou en introduisant des instruments bizarres, il est plus pertinent de se demander pour qui ont été créées les œuvres, et en quels endroits elles ont été créées. Comprendre comment s’est faite la première interprétation me paraît plus juste, pour l’interpréter au mieux, avec le même dispositif et le même effectif.

-Les « Splendeurs vénitiennes » mettent en jeu deux chœurs de femmes ; quelle relation entretiennent ces deux chœurs dans les œuvres de Vivaldi : une rivalité, une émulation, un renforcement d’effectif, une sorte de joute ?

–Cela dépend des œuvres. A l’Ospedale de Venise, Vivaldi disposait dans les tribunes de part et d’autre de l’autel, un orchestre et un chœur. Il y a dans les œuvres des moments de grandeur, où les effectifs s’ajoutent. Et dans certains motets, c’est une joute acoustique entre les deux ensembles ; on entend bien les solistes qui se répondent ; oui, comme vous le disiez, c’est une sorte de joute. Et par une telle utilisation de l’espace, l’intérêt de l’auditeur est excité. C’est un moyen, un vecteur pour la jubilation, pour créer l’émerveillement. D’autant qu’il ne faut jamais oublier que cela faisait partie du service liturgique.

-Vous dites dans le dossier de presse du concert que Vivaldi est « euphorisant » pour les interprètes, et « jubilatoire » pour le public. Pouvez-vous préciser en quoi ?

-C’est une façon de jouer sur ce que j’appellerais l’immobilité active. Vivaldi n’aurait pas écrit ce qu’il a écrit s’il n’avait pas été vénitien. Venise, c’est l’eau dormante perpétuelle avec un mouvement à peine perceptible, avec un petit clapot. Vivaldi également, ce sont de grandes nappes harmoniques, et un frémissement constant avec le soleil qui tape et crée des taches de lumière : cela donne des horizons sans fin, et Vivaldi sait animer tout cela ; il a eu le coup de génie de trouver ce truc-là !

-Vous avez créé le Concert spirituel en 1987 ; certaines individualités ont dû changer, se remplacer, mais l’ensemble a-t-il pour autant infléchi sa ligne artistique ?

-Non, parce que nous menons toujours le même travail. Il s’agit toujours pour nous de nous référer aux sources, en organologie, en paléographie, en recherche musicologique, pour approcher au mieux la musique telle qu’elle se faisait au temps de sa création, en nous appuyant sur les découvertes des 50 dernières années. Notre mot d’ordre est toujours : recherche, découverte, application.

-Ces découvertes que vous évoquez, sont-elles des découvertes matérielles, comme de nouveaux manuscrits ou nouvelles sources, ou plutôt un nouveau regard, de nouvelles approches ?

–Tout à la fois. Les accès aux bibliothèques sont plus faciles, le Vatican s’est ouvert. Mais les techniques de recherche et de divulgation aussi ont changé, et l’on a pu ainsi trouver davantage. Les bâtiments se sont ouverts, on a donc accès à plus de matériel. La recherche sur l’instrumentarium aussi a découvert beaucoup de choses, que l’on peut appliquer dans la pratique musicale. On n’a pas fait à proprement parler de progrès, mais on a mieux compris.

– J’ai lu quelque part que vous étiez lié à la « naissance » du Palazzetto Bru Zane (site officiel) ; me suis-je trompée ?

–En effet, quand Nicole Bru a acheté le Palazzetto à Venise, elle m’a demandé des idées pour habiter ce palais, pour le faire vivre. Or il n’existait alors aucun centre dans le monde pour fédérer le patrimoine français du XIXe siècle ; je lui ai soumis l’idée, et elle m’a dit « pourquoi pas ? » Cela a tout révolutionné, et a sauvé la musique romantique française.

-Et maintenant, comment le Palezzetto est-il alimenté ?

–Il est alimenté par diverses structures. Il ne possède pas de fonds ; nous sommes des chercheurs habilités autour d’Alexandre Dratwicki (directeur scientifique, NDLR) qui fédère. Depuis la création, les ayants-droits, les familles… nous signalent ce qu’ils ont en leur possession ; les documents nous sont alors prêtés, numérisés, et divulgués dans le monde entier. Mais le Palazzetto n’a pas de fonds musical. Il conçoit un projet artistique chaque année, et sollicite tel Opéra, telle structure, en fonction du projet. C’est un centre qui fait de la recherche, de la découverte, de la diffusion.

-Pour vous-mêmes et le Concert Spirituel, quels sont vos projets ?

–Nous avons beaucoup d’actualité cette année. Pas moins de cinq ouvrages lyriques, la plupart à l’Opéra Royal de Versailles… dont Écho et Narcisse de Gluck, puis nous reprenons le Roi Arthur de Purcell dans la mise en scène de Shirley et Dino, La Caravane du Caire de Grétry mise en scène par Marshall Pynkoski. Il n’empêche que nous continuons aussi tout le reste de notre activité. Sans oublier les enregistrements, comme le Requiem de Fauré, qui sortira au moment de l’année Fauré (1845-1924), en 2024. Et on continue la tournée, avec Haendel, dont notre CD avait défrayé la chronique. Comme vous voyez, on œuvre toujours dans le gros !!!! (sourire).

-Nous avons déjà eu l’occasion d’échanger plusieurs fois au cours des saisons antérieures, et je vous remercie de votre disponibilité toujours renouvelée. Mais je ne vous ai jamais posé cette question : si vous n’aviez pas été tout ce que vous êtes déjà – claveciniste, organiste, pianiste, chanteur, compositeur, chef de chœur, chef d’orchestre, chef de chant, chroniqueur radio… – qu’auriez-vous aimé être ou faire ?

–Mais je suis autre chose, je fais autre chose ! Je suis en ce moment à Athènes avec ma fille qui est décoratrice ; dans la société qu’elle a créée, elle termine la décoration d’un hôtel de 50 chambres. Moi-même je suis « buyer », j’achète du mobilier et de la déco, et je suis consultant pour sa société. J’ai toujours beaucoup chiné ; quand elle a ouvert sa société, elle m’a demandé conseil ; celui qu’elle connaît le plus, son père, passe 250 nuits par an à l’hôtel ; c’est dire que je connais bien le sujet, de l’ergonomie à la décoration !…

-Si vous aviez un seul argument pour amener le public dimanche à votre concert ?

–Dans le climat mondial actuel, pesant et grisâtre, le seul endroit où l’on trouvera du soleil, c’est avec nous à Avignon dans les « splendeurs vénitiennes ».

Propos recueillis par G.ad. Photos Eric Manas, Wikipédia, Matteo de Fina

On trouvera dans nos pages nos entretiens antérieurs avec Hervé Niquet : en 2017 pour les Amants magnifiques, en 2019 pour la Flûte enchantée ; ainsi que nos comptes rendus, d’une « Flûte enchanteresse » en 2019, d’un « charmant Sicilien ou l’amour peintre  » en avril 2022, et d’un « remarquable Malade imaginaire  » en juin 2022.

Commentaires

  1. HEROUARD dit

    18 octobre 2022 à 6 h 30 min

    Cet Hervé NIQUET est un OVNI de talent, de curiosité, de polyvalence et d’empathie.

    Répondre
    • Classique dit

      18 décembre 2022 à 19 h 18 min

      En effet… Merci pour votre commentaire.

  2. E.C. dit

    10 octobre 2022 à 15 h 15 min

    Belle interview ! Merci au chef…
    Vivement dimanche 16 octobre !

    Répondre
    • Classique dit

      18 décembre 2022 à 19 h 18 min

      Merci pour votre commentaire… et votre impatience légitime !

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