Deux récitals de piano pour nous accompagner au coucher du soleil dans l’été finissant
Vendredi 2 septembre 2022, 19h, Espace Gavron (route du stade), Ménerbes (84). Concert en plein air. Dans le cadre des Musicales du Luberon (présentation de saison et site officiel)
François-Frédéric Guy, piano
« Sonates d’automne » : Chopin, Nocturne en ut mineur, op. 48 n°1. Chopin, Sonate n°3 en si mineur, op. 58. Beethoven, Sonate n°32 en ut mineur, op.111.
C’est la saison des festivals qui s’attarde, et deux récitals de pianistes nous conduiront doucement vers l’automne dans le cadre des Musicales du Luberon.
Ce vendredi, il ne faudrait pas manquer l’immense artiste qu’est François-Frédéric Guy (site officiel), un pianiste sensible et généreux, au jeu frémissant. Nous l’avions entendu en 2021 à Aix-en-Provence, en 2017 à Avignon, La Roque-d’Anthéron, Orange, mais, étonnamment, il ne connaissait pas le Luberon ! Nous l’avions également interviewé pendant la saison 2016-2017. Soliste, concertiste, il dirige du piano, et depuis quelques années au pupitre également. Invité dans les grandes salles et par les festivals du monde entier, ce talentueux interprète cultive une familiarité particulière avec Beethoven (enregistrement, scène, direction), et, depuis longtemps, avec Chopin.
Parmi les 21 Nocturnes, composés entre 1827 et 1846, Chopin compose à 31 ans en 1841 (il mourra 8 ans plus tard) le 13e, d’un peu plus de 6 minutes, en do mineur ; le 1er mouvement, lento, développe en douceur une rêverie romantique pleine de mélancolie ; il s’étoffera en un passage de véritable passion, qui reviendra à la rêverie initiale. C’est la période où il partage sa vie avec George Sand (1839-1848).
Le genre de la Sonate n’inspire en revanche à Chopin que 3 œuvres. La 3e (28’) se libère de la précédente, la « Funèbre », pour se laisser éclabousser de lumière et d’espoir, alors même, en 1844, qu’il n’a plus que 5 ans à vivre ; une vitalité débordante irrigue toute l’œuvre, de l’allegro maestoso jusqu’au rondo presto non tanto final, en passant par le scherzo et le largo.
Plus de 2 décennies plus tôt (1822), Beethoven composait, lui, sa 32e et dernière Sonate, 111e numéro à son catalogue. Les 5 dernières sonates sont considérées comme particulièrement difficiles.
Des « regards croisés » entre deux compositeurs majeurs, puisque tel est le fil rouge de cette édition du Festival des Musicales du Luberon.
Et samedi 17 septembre à 19h, week-end du patrimoine, c’est un autre pianiste, grand habitué des Musicales du Luberon, Maciej Pikulski, qui déroulera un récital en forme de clin d’œil, « Le Liszt de nos envies ».
G.ad. Photo M.A.
-Vendredi 2 septembre, 19h. Tarifs : 5€ (étudiants et -18 ans)/ 30€ (adhérents)/ 35€ (normal). Possibilité de finir la soirée après le concert avec un aïoli géant (30€/pers., vins et desserts compris). Réservation indispensable au 04 85 68 65 34, paiement sur place.
-Samedi 17 septembre, 18h, église Saint-Luc, Ménerbes. Maciej Pikulski (piano). « Le Liszt de nos envies ».
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