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et le programme de saison des autres maisons d’opéra de la région Sud-Paca : Avignon, Marseille (Opéra et Odéon), Nice
C’est la deuxième saison hors-les-murs pour l’Opéra de Toulon (site officiel) dirigé par Jérôme Brunetière, dont le bâtiment historique place Victor Hugo se refait une beauté. Comme celui d’Avignon il y a quelques petites années, dont la programmation s’était déplacée à la salle Confluence, extra-muros, tout près de la gare TGV, une salle qui a été rouverte début 2023 et a déjà trouvé sa vitesse de croisière avec des spectacles très « grand public » (site officiel).
A Toulon, c’est un chantier de 36 mois à 38 millions d’euros (informations Var-Matin) ; pendant ces trois années, ce sont divers lieux de la métropole qui accueillent la programmation lyrique, symphonique, chorégraphique et théâtrale, de l’Opéra Toulon Provence Méditerranée : le Zénith de Toulon, le Liberté-Châteauvallon à Ollioules, le Palais Neptune, le Liberté également à Toulon, le Musée de la Marine, le Parc de la Méditerranée à Six-Fours-les-Plages.
Le programme papier a été disponible assez tôt – sur le couverture, toujours même dessin stylisé et couleur rose pastel -, et la saison commence vite et fort.
Le volet lyrique est particulièrement important, avec 8 spectacles. Quatre titres devraient remplir les salles : le diptyque vériste Cavalleria Rusticana et Pagliacci (avec un peu d’avance sur la saison : juin-juillet, avec 4 représentations dans le cadre du Festival d’été de Châteauvallon) ; la Force du Destin de Verdi, dans une mise en scène et décors de Yannis Kokkos et dirigé par Victorien Vanoosten (18 & 20 octobre au Zénith ; notre compte rendu) ; au printemps, le poids lourd de Nabucco, mais en version concert, dirigé aussi par Vanoosten (1er & 3 avril au Palais Neptune) ; et en clôture, la toujours pétillante Belle Hélène, sous la direction de Romain Dumas, dans une mise en scène d’Alice Masson et Quentin Gibelin (13, 15, 16 & 18 mai).
Quatre autres relèvent de paris, mais judicieux. Deux propositions s’inscrivent dans l’univers lyrique « de répertoire », même si c’est à moindre coût puisqu’en version concert avec deux solistes seulement, toujours sous la baguette du directeur musical Victorien Vanoosten : les grandes pages de l’opéra italien et français (concert gratuit le 8 septembre à Six-Fours-les-Plages dans le cadre du festival La vague classique, repris ensuite au TCE (théâtre des Champs Elysées le 7 octobre), et le second volet, les grandes pages de l’opéra allemand (22 & 23 janvier au palais Neptune). Pour sensibiliser un jeune public, Une petite Flûte mise en scène par Julie Depardieu (voir notre entretien) et dirigée par Joël Soichez s’inscrit dans la démarche actuelle d’ouverture à d’autres publics… et de contraintes budgétaires, comme d’autres opéras en réduction, Carmen intime en Vaucluse ou Fatale Carmen dans les Alpes-Maritimes (8 février au Liberté) ; démarche louable… mais toujours acrobatique ! Pour les fêtes, Classical Broadway, mariage du lyrique et de la comédie musicale, sous la baguette de Larry Blank le maître du genre, avec quatre chanteurs mis en espace par l’un d’eux, Sinan Bertrand, devrait faire danser les fêtes (28 décembre au palais Neptune).
Quatre grands concerts symphoniques, tous au palais Neptune, marqueront la saison : l’inoxydable Boléro– mais aussi Wagner, Rachmaninov et un autre tube, La mer de Debussy (19 septembre), un concert Mozart et création de Raphaël Lucas – piano, tuba et orchestre – (30 janvier), une Nuit du piano avec orchestre, formule assurée du succès (12 mars), enfin le talentueux violoncelliste Edgar Moreau en concerto dans Brahms et Dvorak (16 avril).
Le programme du Ballet montrera sa belle diversité, avec la création joliment nommée Theater of Dreams (23, 24 et 25 octobre, juste avant les vacances de Toussaint à Châteauvallon-Liberté) et Le Temps de Philippe Decouflé, une création aussi, décapante et réjouissante dans un syncrétisme bluffant (5 & 6 juin, à Châteauvallon-Liberté), encadrant un très grand conte classique, Cendrillon, par les Ballets de Monte Carlo, en délicieux avant-goût de la magie de Noël (21 & 22 décembre, au Zénith).
Côté théâtre, on accueillera trois pièces, une comédie douce-amère, Chers parents (2 novembre) et Un château de cartes (17 avril), tous deux au Liberté, et Le Bracelet d’Isabelle Mergault (13 mars au Zenith).
Mais l’opéra irrigue aussi le territoire, avec de la musique de chambre (et des institutions de longue date, comme Les Mardis Liberté ou L’heure exquise), 5 concerts, dont deux donnés en abonnement (Classical Broadway et Mozart/création), ainsi que le Festival de musique de Toulon (6 concerts en divers lieux, de décembre a juin, dont les Splendeurs vénitiennes de Vivaldi, par Hervé Niquet et le Concert spirituel en ouverture le 2 décembre (voir notre compte rendu à Avignon en 2022, et notre entretien avec Hervé Niquet) et la Musique de la Marine Nationale (12 novembre au palais Neptune).
Toutes informations sur le site officiel, ou 04 94 92 70 78, ou. billetterie@operadetoulon.fr.
G.ad.
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