Voir aussi la programmation 2024-2025 de l’Opéra de Marseille
« En 1923, d’anciennes écuries aux Allées de Meilhan (Canebière) sont transformées en salle de cinéma : l’Odéon, un espace de 1.600 places réparties sur 3 niveaux qui accueille aussi théâtre, opérettes et revues marseillaises.
Très rapidement, l’activité cinématographique de l’Odéon y est majoritaire, mais les plus grandes vedettes y passent en attraction pendant les entractes. Devenu Maison Méditerranéenne de l’Image, l’Odéon est acheté et entièrement réaménagé par la Ville de Marseille en 1996 afin d’y développer une activité de Théâtre de divertissement et d’opérettes. Y sont accueillies d’authentiques productions, avec orchestre, chœurs solistes et décors construits pour l’occasion.
La fréquentation soutenue du théâtre témoigne du plaisir qu’ont les Marseillais à fréquenter un lieu qu’ils se sont largement approprié. »
C’est ainsi que se présente, dans le livret de programmation de saison, ce lieu atypique mais sympathique, situé en haut de la Canebière.
On apprécie d’y trouver une véritable saison de lyrique léger, voire opera-buffa, à côté de la saison « seria » donnée à l’Opéra. Les deux lieux sont gérés par la Ville de Marseille, et leur programmation – 13 productions – est réunie en un même livret papier.
A côté des 7 productions lyriques de l’Opéra – reprises ou créations -qui célèbre son centenaire, l’Odéon comptera cette saison 12 levers de rideaux « lyriques » (samedi et dimanche à 14h30) et quelques autres spectacles musicaux ou comédies musicales. Tous portés par le Chœur phocéen.
Quatre opérettes dont 3 nouvelles productions
La Belle de Cadix, de Francis Lopez, « l’opérette gitane » qui fêtera en 2025 ses 80 ans et qui connut un triomphe grâce à Luis Mariano, ouvrira la saison dans une nouvelle production, avec une belle distribution – dont le ténor Jérémy Duffau, qu’on retrouvera en janvier – sous la baguette nerveuse de Didier Benetti, le chef à la veste blanche de Musiques en fête aux Chorégies (23 & 24 novembre, notre compte rendu) ; on retrouvera Carole Clin dans d’autres mises en scène, voire sur le plateau.
Près de 70 ans plus tôt (1877) était créé, à Marseille justement, Le Grand Mogol d’Audran, une fantaisie pleine de bonne humeur et d’airs qui restent en tête (25 & 26 janvier).
« L’homme aux 4.000 chansons », Vincent Scotto, l’enfant du pays, a signé en 1932 dans Au Pays du Soleil sans doute la première opérette marseillaise sur un livret d’Alibert (26 & 27 avril).
Entre les 3 nouvelles productions se glisse la reprise de La Belle Hélène d’Offenbach (1864), dans la mise en scène pétillante de Bernard Pisani, dirigée par Didier Benetti (22 & 23 février). Elle sera suivie de La petite sirène, création mondiale pour jeune public (mais pas seulement…), nouvel opéra du compositeur marseillais Régis Campo, un hymne à la paix, dans le cadre des coproductions « Opéra au Sud » comme Rusalka en mode seria ; il serait malvenu de la bouder (jeudi 3 avril à 10h et 14h30 ; samedi 5 avril, 14h30).
La saison se terminera sur une comédie musicale créée à Broadway en 1959 et adoptée à Paris – avec un énorme succès – en 2009 seulement, La Mélodie du bonheur de Rodgers ; avec à nouveau le tandem Benetti-Clin, avec un beau plateau, le Chœur phocéen et l’Orchestre de l’Opéra – comme pour La petite sirène – ainsi que la Maîtrise des Bouches-du-Rhône (24 & 25 mai).
On ne saurait oublier les concerts en famille (4 janvier & 7 juin) : « Cinéma et musique symphonique » et « So British ». Ainsi que la cuisine musicale à l’Odéon, à partir de 4 ans (6 & 7 décembre) et les aventures d’Octave et Mélo à l’Odéon, à partir de 3 ans, « célèbre podcast original de France Musique désormais adapté à la scène » (11 & 12 avril).
Avec un tarif spécifique lors de la programmation jeune public, pour les adultes accompagnants (15€) et pour les moins de 16 ans (5€).
Une saison qui met en appétit…
G.ad.
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