« Les Chemins qui montent »
Jeudi 14 novembre 2024, 19h15 ; dimanche 17 novembre, 11h, auditorium des Arlucs, Cannes-La Bocca
Benjamin Lévy, direction. Amel Brahim-Djelloul, soprano. Dahmane Khalfa, percussions. Rezki Rabia, textes. Thomas Keck, arrangements et compositions
L’Orchestre National de Cannes (site officiel) a choisi comme fil rouge de sa saison 2024-2025, le thème, particulièrement fédérateur, de la Méditerranée. Il ne pouvait pas ne pas inviter Amel Brahim-Djelloul, chanteuse franco-algérienne, née de l’autre côté de la Méditerranée mais vivant à Lyon, qui, avec sa famille – mari et frère -, ses musiciens et tous ses complices artistiques, ne cesse de jeter des ponts entre ces cultures, lyrique et kabyle, dont la richesse croisée nourrit son parcours. La couleur chatoyante et lumineuse de sa voix est « chez elle » tant dans le baroque (et notre entretien) ou le classique que dans le répertoire arabo-andalou, où elle s’accompagne de musiciens porteurs comme elle de la double tradition, orientale et occidentale.
Ces Chemins qui montent*, titre de l’album et des concerts éponymes, rendent hommage au 3e roman (1957) de Mouloud Ferraoun (1913-1962), un des chantres de la Kabylie, de sa rudesse et de ses beautés. Amel Brahim-Djelloul y offre sa voix aux plus belles chansons d’Idir, de Djamel Allam, de Djurdjura ou de Taos Amrouche, arrangées par Thomas Keck, ainsi qu’aux créations originales du même Thomas Keck sur des textes du poète berbère Rezki Rabia.
Nous en avons aimé l’album, nous avons aimé la version « chambriste ». Nous allons découvrir la version inédite, symphonique. L’Orchestre de Cannes, d’une quarantaine de musiciens, donnera un autre relief, comme une photo sous un autre angle, à ces chants des deux rives de la Méditerranée. L’Orchestre sera juste de retour d’une tournée qui l’aura mené en Chine du 20 octobre au 2 novembre, avec les deux chefs Benjamin Lévy – son directeur musical depuis 2016, prolongé jusqu’en 2026, et qui dirigera Les Chemins qui montent – et Arie Van Beek.
G.ad.
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