Opéra de Marseille (site officiel). Jeudi 26-09-2024, 20h; dimanche 29-09-2024, 14h30 ; mardi 01-10-2024, 20h ; jeudi 03-10-2024, 20h
Norma, opéra en 2 actes de Vincente Bellini. Livret de Felice Romani, d’après la tragédie d’Alexandre Soumet, Norma ou l’Infanticide. Création à Milan, à La Scala, le 26 décembre 1831. Dernière représentation à l’Opéra de Marseille, le 14 octobre 2006
Production Opéra national de Toulouse
Direction musicale, Michele Spotti. Mise en scène, Anne Delbée. Collaboratrice artistique, Emilie Delbée. Décors, Abel Orain. Sculpteurs, Vincent Liévore et Augustin Frison-Roche. Costumes, Mine Vergez. Lumières, Vinicio Cheli. Réalisation lumières, Jacopo Pantani.
Norma, Karine Deshayes. Adalgisa, Salomé Jicia. Clotilda, Laurence Janot. Pollione, Enea Scala. Oroveso, Patrick Bolleire. Flavio, Marc Larcher. Grand cerf, Valentin Fruitier
Orchestre et Chœur de l’Opéra de Marseille
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et le compte rendu de la première
Ce sont habituellement des superlatifs qui définissent Norma, « œuvre de génie » pour Wagner qui l’a plusieurs fois dirigée, « perfection de la tragédie » pour Schopenhauer, pour ne citer qu’eux. C’est aussi un rôle-titre redoutable, et nombre d’interprètes ont renoncé ou ont échoué. On peut compter sur Karine Deshayes, mezzo devenue soprano que nous suivons de longues années, pour incarner pleinement avec sensibilité les multiples nuances de ce registre d’une richesse exceptionnelle, entre puissance dramatique et délicatesse frémissante. Il n’est qu’à se rappeler les louanges qui avaient salué sa prise de rôle à Aix-en-Provence…
A ses côtés, on retrouve une fois encore Enea Scala, un duo qu’on avait entendu ici même l’an dernier dans la magnifique production des Huguenots. Pour Laurence Janot aussi, le public marseillais et les yeux et les oreilles bienveillants. L’ensemble trouvera cohérence et impulsion sous la baguette de Michele Spotti le jeune chef charismatique tout juste trentenaire qui, dès son arrivée en succession de Lawrence Foster, a fait l’unanimité. On est plus circonspecte quant à la mise en scène d’Anne Delbée, n’ayant pas vraiment adhéré à toutes ses mises en scène antérieures de théâtre.
Rappelons que la création de Norma à la Scala pour Noël 1831 n’avait enthousiasmé le public ni la critique, pour différentes raisons, notamment les exigences vocales, avant de devenir le succès qu’on connaît.
L’action se déroule dans la Gaule romaine, où Norma, prêtresse gauloise fille d’Oroveso chef des druides, a une idylle secrète avec Pollione, proconsul romain qui lui a donné deux enfants. Néanmoins, Pollione a été séduit par une autre prêtresse, Adalgisa. Norma, déchirée par cette trahison, s’apprête à tuer ses enfants, avant de se raviser et de tenter de ramener Pollione à elle ; mais Pollione refuse de quitter Adalgisa. Norma, désespérée, avoue aux Gaulois qu’elle a trahi son peuple et se sacrifie sur le bûcher. Pollione, touché par son acte, la rejoint dans la mort.
On dit de « Casta Diva » (I, 1) que c’est la plus belle mélodie qui ait été jamais composée…
G.ad. Photos Christian Dresse
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