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Et retour sur les éditions antérieures du Festival de Pâques : 2023, 2022, 2021
D’année en année le Festival de Pâques d’Aix-en-Provence (site officiel), qui est devenu comme une évidence pérenne, s’impose en mode superlatif. En sortie de frimas hivernaux, c’est le premier rendez-vous annuel de retrouvailles chaleureuses : on y partage la musique avec les plus grands noms de la scène nationale et internationale, on y va à la rencontre des publics où qu’ils soient, on y chouchoute les enfants dans l’excellence, on irrigue un territoire de plus en plus vaste dans des « concerts en région », grâce à des partenaires de plus en plus nombreux. Les réseaux sociaux relaient largement, les diffusions en direct ou en streaming mettent plusieurs événements à la portée du plus grand nombre.
Le Festival de Pâques est le premier grand Festival de musique de l’année, et le grand partage du cœur, avec de nombreuses propositions entièrement gratuites, ouvertes à tous, rencontres diverses avec les artistes ou autour d’un café et d’un compositeur, concerts spéciaux pour les Aixois (concerts de rues ; et Laurence Equilbey et Accentus, dimanche 31 mars) ou « le maestro c’est vous »…
Le Festival de Pâques est allé d’étape en étape : après l’annulation en 2020, et une version exclusivement numérique en 2021, le retour des concerts « en présentiel » a été salué avec enthousiasme en 2022, puis le passage à deux chiffres en 2023.
Et en 2024 on attend une 11e édition en feu d’artifice, avec toujours les 4 mêmes lieux principaux : le GTP (Grand Théâtre de Provence, 1382 places), le Théâtre du Jeu de Paume (théâtre à l’italienne de 493 places), le Conservatoire Darius Milhaud (auditorium de 500 places), la Cathédrale Saint-Sauveur (500 places) ?
En ce début de 2e décennie, le Festival affirme davantage encore sa vocation solidaire : Renaud Capuçon et Dominique Bluzet, soutenus dès le début de l’aventure par le CIC partenaire fondateur, « ont à cœur de proposer une programmation d’excellence, avec la volonté de la rendre accessible au plus grand nombre ».
Les plus grands noms de la scène internationale s’y retrouveront, comme Alexandre Kantorow (vendredi 22 mars, ouverture), Elisabeth Leonskaja (mercredi 3 avril), Tugan Sokhiev (dimanche 31 mars), Gil Shaham (samedi 6 avril), Raphaël Pichon grand habitué du Festival (jeudi 4 avril), Daniele Gatti qui revient aussi (vendredi 5 avril), et bien sûr Renaud Capuçon (3 concerts, dont l’ouverture et la clôture). Deux artistes prestigieux seront tout particulièrement mis à l’honneur : l’altiste Gérard Caussé (lundi 25 mars) et le chef Jean-Claude Casadesus.
La musique sacrée, toujours présente, y sera toujours mieux représentée : avec la traditionnelle Passion du Vendredi-Saint de Bach en alternance, cette année la Passion selon Saint Jean, par La Cetra d’Andrea Marcon (vendredi 29 mars) ; la Messe en si de Bach par Raphaël Pichon et Pygmalion (jeudi 4 avril, premium, notre compte rendu), les deux Oratorios de Haendel – la Résurrection par les Musiciens du Louvre sous la direction de Marc Minkowski (mardi 26 mars, nous y serons) et le Messie par Insula Orchestra dirigé par Laurence Equilbey avec Sandrine Piau et le contre-ténor Jakub Josef Orlinski (lundi 1er avril, premium, notre compte rendu) -, ainsi que la Missa solemnis de Beethoven, par le Cercle de l’Harmonie de Jérémie Rhorer (samedi 6 avril, premium, notre compte rendu) ; des œuvres plus rarement jouées parce que « nécessitant un effectif grandiose »
L’édition 2024 sera « résolument tournée vers l’avenir », avec Génération@Aix (que dirigera Gil Shaham, samedi 6 avril, notre compte rendu), programme qui est né en même2 temps que le festival, mais aussi masterclasses et concerts dédiés à un – très large – jeune public (6 mois à 18 ans) à travers tout le territoire : concerts de poche en immersion, spectacle Mozart (mercredi 27 mars, 14h30, à Marseille) ou Chat du Rabbin (samedi 30 mars), ateliers (samedi 30 mars). Et sur scène les jeunes Solistes de la Menuhin Academy (mardi 2 avril).
De grands moments symphoniques sont annoncés, avec des formations de prestige : l’Orchestre symphonique de Bamberg et la soprano Hanna-Elisabeth Müller, sous la baguette de Christoph Eschenbach (samedi 23 mars, premium, notre compte rendu) ; les Siècles de François-Xavier Roth – déjà accueillis en 2023, 2022, 2021 – pour un mariage inattendu entre Rameau et Le Chant de la Terre, après la 6e Symphonie de Mahler en 2023 (mercredi 27 mars, notre compte rendu) ; la Camerata Salzburg et la pianiste Yulianna Avdeeva pour Chopin (samedi 30 mars, premium) ; Renaud Capuçon avec l’Orchestre de Chambre de Lausanne, sous la direction de Tugan Sokhiev (dimanche 31 mars) ; l’Orchestre de l’Opéra National de Paris dirigé par Daniele Gatti (vendredi 5 avril, premium).
Des rendez-vous chambristes déclineront les talents d’instrumentistes de renom : le pianiste Francesco Piemontesi (jeudi 28 mars) ; le violoniste Gil Shaham et le pianiste Gerhard Oppitz (lundi 1er avril), le Zukerman Trio, piano et violons (mardi 2 avril), Clarinet Trio Anthology (mercredi 3 avril),
Quelques concerts seront décentralisés, à Chaillol (05), où se tient aussi chaque année un Festival d’été : le quatuor Psophos (vendredi 29 mars) qu’on retrouvera ensuite au Conservatoire d’Aix (jeudi 4 avril).
L’ouverture et la clôture sont traditionnellement assurées par Renaud Capuçon. L’ouverture sera partagée avec un autre virtuose, Alexandre Kantorow pour 3 sonates romantiques (vendredi 22 mars). La clôture se fera, comme d’habitude, par une Carte Blanche autour du violoniste (dimanche 7 avril, premium), qui tient à partager la scène avec des artistes confirmés, mais aussi à faire rayonner les artistes en résidence, et à promouvoir les espoirs en herbe.
Avec des directs et replay sur www.radioclassique.fr
G.ad.
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