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Entretien avec Frédéric Roels, directeur de l’Opéra et metteur en scène, pour « Peter Grimes » (2021)

Directeur de l’Opéra Grand Avignon depuis 2020, Frédéric Roels vient de présenter en septembre 2021 sa première programmation maison. Ouvrir la saison lyrique, et rouvrir après des années de travaux le théâtre historique de la Place de l’Horloge, avec une œuvre comme Peter Grimes n’est certes pas anodin ! Rencontre avec un directeur, également metteur en scène de cette nouvelle production, qui assume ses choix avec une assurance tranquille.

-Frédéric Roels, le choix de Peter Grimes pose beaucoup de questions : pourquoi cette œuvre, rarement donnée, de surcroît en ouverture de saison, après une année et demie scéniquement blanche, et en réouverture du théâtre historique ?

–Ce n’est pas une œuvre facile, en effet, pas une œuvre grand public. Mais c’est à mes yeux l’un des grands chefs d’œuvre du XXe siècle, un incontournable du répertoire lyrique. Ce choix témoigne de ma volonté, déjà affirmée, d’apporter à Avignon de grandes œuvres peu jouées ou pas encore jouées. Peter Grimes a un force théâtrale importante, irrésistible même. Certes elle peut paraître plus difficile que Traviata ou Butterfly, mais elle est tellement puissante, entre musique et théâtre, qu’elle est très accessible, et le public même non initié est amené à y entrer, et très vite il est pris par l’œuvre. Même si elle est mal connue, cette œuvre est vraiment accessible au plus grand nombre.

-Mais en ouverture…

-(sourire) En ouverture de saison, et en réouverture du lieu, oui, c’est un signe de plus d’une volonté d’aller de l’avant, de proposer des choses nouvelles. C’est aussi, et cela me tient à cœur, une production qui mobilise de façon importante toutes les forces vives de la maison, et qui les valorise : les costumes ont été réalisés dans nos ateliers, les chœurs sont très importants, et la partition est stimulante. L’œuvre permet de mettre en valeur les qualités artistiques de notre maison, et c’est un enjeu non négligeable.

-Même si vous avez choisi de poursuivre pendant la pandémie les productions annoncées, l’Histoire du Soldat, le Messie du peuple chauve, et Don Giovanni-le film – et nous vous avions également interviewé à cette dernière occasion -, les artistes ne se sont pas confrontés au public et à la scène pendant de longs mois. La reprise avec cette œuvre rare n’est-elle pas trop exigeante pour eux ?

–Je les crois au contraire stimulés par la difficulté. Je ne suis pas au sein même de l’orchestre, mais je vois les artistes du chœur, au terme des musicales qui ont été menées cette semaine, animés par une motivation importante. Et c’est une œuvre qui « rassemble », avec un nombre propre à motiver chacun, puisqu’on a doublé les 20 choristes permanents en ajoutant les dames du chœur de Montpellier et des messieurs engagés individuellement comme supplémentaires, comme nous le faisons souvent.

-Pour un public peu familier, un opéra du XXe siècle peut intimider, avec une partition dont on peut redouter qu’elle soit déroutante. Or Peter Grimes est l’héritier de siècles de composition, avec même une passacaille baroque…

–On trouvera en effet dans cette œuvre de très nombreux échos des siècles qui l’ont précédée. Britten avait une très grande connaissance de la musique antérieure, et une grande appétence de toutes les musiques ; c’est le tout premier opéra de Britten, il est encore post-romantique, avec des influences baroques, et plus tard il ajoutera même des influence extra-européennes, avec par exemple un gamba indien.

-Est-ce aussi une œuvre pour solistes ? Excepté les deux grands rôles, le rôle-titre créé pour Peter Pears, et le rôle féminin d’Ellen, les autres ne sont presque que des utilités.

–Il y a en effet beaucoup de rôles secondaires ; c’est un opéra de groupe. Les personnages se répondent, au sein de la communauté villageoise, chacun ayant de petites interventions. C’est justement ce qui m’intéresse dans la mise en scène : comment le collectif s’organise à partir des individualités. Peter, pour moi, est le prototype du marginal ; il est hors du monde, par son comportement, par sa personnalité ; il est victime d’une suspicion permanente. Au-delà du fait même, la mort de l’enfant, ce qui est en question, c’est la place de l’être de Peter Grimes au sein du groupe. C’est un poète, il fonctionne autrement qu’avec des rapports sociaux, commerciaux… Un passage significatif est celui de la taverne (I, 2). Tout le monde se tait quand Peter Grimes entre ; il se met alors à dériver sur un poème, autour de la Grande Ourse, des Pléiades, du ciel étoilé ; il est en pleine folie douce ; sa réalité est totalement décalée par rapport à celle des autres.

-Avec les deux morts d’enfants, sans doute accidentelles, il est tout de même une victime du destin, non ?

–Sont-elles accidentelles, l’œuvre ne le dit pas, et je ne me prononce pas. La première, Peter Grimes l’a sans doute provoquée, par inconséquence, puisqu’il n’avait pas prévu suffisamment d’eau ; sa faute était de n’avoir pas prévu l’imprévu. Quant à la seconde, je pense qu’elle est accidentelle.

-Ellen peut-il sauver Peter Grimes ?

–C’est un personnage magnifique, tout en générosité. C’est une jeune veuve, qui s’est trouvé une raison de vivre dans l’enseignement, dans la compassion ; les enfants comblent son besoin d’amour et de don. Vis-à-vis de Peter, qui est un être rejeté de tous, elle éprouve d’abord de la compassion ; puis elle est de plus en plus profondément touchée, jusqu’à tomber amoureuse. C’est un amour éprouvé, mais jamais exprimé, de part et d’autre, encore moins vécu.

-Peut-on parler de réalisme dans cet opéra ?

–Il est à mi-chemin entre le symbolisme et le pragmatisme, mais jamais dans le réalisme, ou le vérisme comme Il Tabarro de Puccini. C’est une histoire sordide et concrète, mais avec une dimension symbolique. La mer, par exemple, est omniprésente…

-C’était l’univers dans lequel vivait Britten, dont il était imprégné.

–Oui, il y a d’ailleurs encore aujourd’hui un Festival Britten à Aldeburgh (Le Festival de musique et des arts d’Aldeburgh dans le Suffolk a été fondé en 1948, par Benjamin Britten et son compagnon le ténor Peter Pears avec leur librettiste Eric Crozier. NDLR). Dans la mise en scène j’ai choisi de ne pas représenter la mer ; elle est simplement évoquée, traduite, par des éléments scénographiques. Les marées, par exemple, avec leur mouvement de va-et-vient, sont une allégorie de la chance qui arrive et repart, des opinions qui changent… C’est le chœur avec ses mouvements qui donnera une image physique de la marée. Britten est en fait très proche de Peter Grimes : la pêche, l’art, font partie de leur univers commun. Et Britten, par son homosexualité, se sentait marginalisé comme Peter Grimes. Une phrase du vieux capitaine l’exprime bien ; quand on lui demande : « Pourquoi tu ne pars pas ? », il répond « Moi je suis enraciné ici ».

-Mettre en scène Peter Grimes, c’est une première pour vous ?

–Oui, mais j’avais déjà mis en scène le Tour d’écrou, deux fois. C’est un monde qui m’inspire.

Propos recueillis par G.ad., septembre 2021

 

 

 

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