Depuis de longues années nous suivons le théâtre du Balcon, pendant le Festival et tout au long de l’année, fer de lance des « Scènes d’Avignon » – Balcon, Carmes-Benedetto, Chêne Noir, Chien qui Fume, Golovine, Halles -. D’autant qu’au Balcon la musique n’est jamais très loin…
Après de longs mois de silence forcé, et après un heureux Festival, Serge Barbuscia cache difficilement, sous le calme de l’homme, l’enthousiasme du directeur de théâtre impatient de partager avec le public la saison qu’il a pu enfin concocter. Lui et d’autres, car, sourit-il, « il est difficile de dire « je » dans un théâtre, car on travaille avec l’équipe, avec les artistes… et avec le public, auquel on ne cesse de penser ».
C’est donc une saison riche et multiple qui sera proposée au Théâtre du Balcon, marquée à la fois par les créations ou spectacles « maison », les accueils et résidences, et par les divers partenariats.
Le fil rouge de l’ensemble, c’est la volonté, encore et toujours, de partager, d’échanger, d’aller vers l’autre…, ainsi que par les grandes amitiés fidèles, et la musique, toujours présente en filigrane, au long des 25 propositions qui se déclineront dans la saison.
La programmation a commencé au cœur du kaléidoscope de « C’est pas du luxe » parce que le souci des précaire, des « invisibles », de la Fondation Abbé Pierre avec laquelle a été tissé un cheminement de longue date, n’est jamais bien loin pour le Balcon.
On aura ensuite « nos spectacles », dit Serge Barbuscia : On a feulé chez Mr Sloop (29 septembre, 19h), une lecture qu’il dirige lui-même ; puis la reprise de J’entrerai dans ton silence (12 octobre, 19h), et Petit Boulot pour vieux clown (19-27 février), actuellement en répétition.
Parmi les partenariats ou événements croisés, cap sur la Bella Italia avec Airs de rien (10 octobre, 15h), sur Vergine madre autour de Dante, toujours avec l’Institut culturel italien de Marseille (29 octobre, 20h), sur les Journées européennes du bandonéon (« européennes, peut-être même mondiales », risque l’artiste) (24 octobre, 18h) portées par Yvonne Hahn bien connue au Balcon, que nous avions déjà interviewée, et que l’on retrouvera aussi en compagnie de Yardani Torres Maiani notamment dans un programme Piazzola qui aurait eu 100 ans (4 décembre, 20h) ; Yardani Torres Maiani que nous avons interviewé à l’occasion du Festival andalou, et que l’on retrouvera aussi dans la saison à l’Auditorium du Thor. Hispanique aussi un Carmen flamenco (29 mars, 20h).
On découvrira le pianiste Pascal Amoyel, bien connu par ailleurs, dans un projet totalement inattendu (27 novembre, 20h, et 28 novembre, 16h). Inattendus aussi Dans la Solitude des champs de coton chorégraphié par Marie-Claude Pietragalla – que nous avions interviewée pour un spectacle au Festival Pierre Cardin de Lacoste – et Julien Derouault (29 avril, 20h), et les Raisins de la colère en 1e adaptation musicale et théâtrale (19 mai, 20h).
Le théâtre sera largement présent dans la « géographie amoureuse » de Camus et Casarès (20 novembre, 20h, et 21 novembre, 16h), Précieux(ses) (Fest’Hiver, 30 janvier, 16h), Olympe de Gouges (8 mars, 20h), Les Misérables de William Mesguich (3 avril, 16h), les UTP (7 avril, 19h), la Robe rouge (12 mai, 19h), et Revanche, une pièce sur le quotidien des collégiens (30 mai, 19h).
Quant aux regards pluriartistiques, on notera Nicolas de Staël (14 novembre, 16h) ; le Cercle Condorcet de Vaucluse, qui fête ses 30 ans au Balcon (25 octobre, 19h), comme il y avait fêté ses 20 ans ; une conférence sur les écrivains roumains (26 février, 17h), l’Autre Festival, « celui qui ouvre les livres » (4-6 février), enfin La Graine un conte écologique (20 mars, 16h). www.theatredubalcon.org
G.ad.
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