Haydn et Bruckner par l’Orchestre Philharmonique de Marseille en clôture de saison
Opéra de Marseille, dimanche 15 juin 2025
Asher Fisch, direction musicale
Da-Min Kim, violon ; Ivan Kobylskiy, hautbois ; Xavier Chatillon,violoncelle ; Carlos Martin Esteve, basson
Orchestre Philharmonique de Marseille.
Joseph Haydn : Symphonie concertante en si bémol, Hob. I : 105. Anton Bruckner : Symphonie n°4 en mi bémol majeur, dite « Romantique »
Voir aussi toute la saison 2024-2025 de l’Opéra / Odéon de Marseille
On ne souffre certes pas du froid en ce jour de juin à l’Opéra de Marseille pour le dernier concert symphonique de la saison joué par l’Orchestre Philharmonique de Marseille ! Les solistes de la phalange marseillaise sont mis sur le devant de la scène en première partie, avec la Symphonie concertante de Joseph Haydn qui fait appel à quatre solistes instrumentistes. Les tempi donnés par Asher Fisch sont allègres, et le son présente une agréable rondeur. Les solistes prennent tour à tour une phrase en solo, parfois à plusieurs, et donnent à d’autres séquences l’impression d’un dialogue vif, voir espiègle par instants. La virtuosité des musiciens, en particulier pour le premier mouvement, ainsi que l’expressivité au cours du deuxième, sont appréciables, en premier lieu pour Da-Min Kim, violoniste super soliste de l’orchestre depuis 2013. Les bois ne sont pas en reste – Ivan Kobylskiy, hautbois solo depuis 2022 et Carlos Martin Esteve, basson solo depuis 2023 -, tout comme Xavier Chatillon, violoncelle solo depuis 2017. Da-Min Kim démontre une nouvelle fois son inspiration et sa grande précision de jeu dans le troisième et dernier mouvement, qui tourne par moments au concerto pour violon, tandis que les bois font preuve d’un bel abattage.
Après cette courte première partie et l’entracte, on retrouve l’Orchestre Philharmonique de Marseille en majesté dans la Symphonie n°4 d’Anton Bruckner, dans un effectif évidemment plus conséquent que celui, bien plus réduit, requis pour interpréter Haydn. Les cuivres sont éclatants et les cordes, pleines de charme, maintiennent une excellente coordination. Le chef Asher Fisch parvient à dessiner des contrastes fortement marqués entre les nuances piano ou pianissimo d’un instrument seul ou d’un très léger tapis de cordes, et des tutti de grande ampleur qui donnent fière allure à l’ensemble. On remarque le très beau pupitre des altos pendant le deuxième mouvement, instruments exposés seuls tandis que les autres cordes jouent en subtils pizzicati. Le troisième mouvement en Scherzo, puis le quatrième et dernier en Allegro moderato, sonnent régulièrement de manière héroïque, où les cuivres produisent un beau brillant.
F.J. & I.F. Photo I.F.
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