En fin de festival, l’acte de naissance d’un tout jeune orchestre
Si le nom de Mazan, petite commune du Vaucluse de presque 6.000 habitants, n’est pour l’instant connu que pour son riche patrimoine historique (entre autres 64 sarcophages gallo-romains, des restes de remparts, un château, une chapelle semi-enterrée du XIe siècle), il pourrait bien être connu sous peu dans le paysage musical de la région.
Son festival de « Musique baroque et classique », les Nuits musicales, dont le calendrier est opportunément décalé par rapport à ses grands frères de l’été, invite pour sa 3e édition dans divers villages au pied du Ventoux de belles pointures, à côté de talents qui ne demandent qu’à se faire connaître et reconnaître : Pierre Hantaï clavecin – que le Festival de Musique ancienne Avignon-Vaucluse avait accueilli il y a quelques années – et Hugo Reyne flûte à bec (24 octobre à Mazan), Florence Malgoire – que Musique Baroque en Avignon vient d’accueillir le 14 octobre – et Emmanuelle Dauvin violons, Frédérick Haas clavecin – que Musique Baroque en Avignon avait accueilli en 2019 – et son ensemble Ausonia (28 octobre à Crillon-le-Brave), Julie Azoulay chant et composition, Jérémie Schacre guitares et Thomas Bourgeois zarb (29 octobre à Mazan), Pierre Hantaï à nouveau pour une carte blanche Bach (30 octobre à Mazan), le Duo Pégase – Morgane Le Corre et Knut Jacques pianos – (31 octobre à Mormoiron), enfin le JOR, Jeune Orchestre Rameau (site officiel) dirigé par Bruno Procopio, claveciniste et chef franco-brésilien (31 octobre à Mazan).
Ce dimanche 31 octobre 2021, on a donc assisté à la première d’un projet fou, d’un défi audacieux : le tout premier concert d’un orchestre formé il y a à peine quelques mois (fin des candidatures le 2 juillet 2021), à l’issue d’une semaine intensive de préparation conjointe à ce concert et à un enregistrement ; un orchestre pour jouer Rameau en grand effectif : 50 musiciens, professionnels et issus de 5 Conservatoires partenaires – CNSMD de Paris, Conservatoire Royal de Bruxelles, CRR de Paris, Avignon et Aix en Provence -. Anecdotiquement, Bruno Procopio souligne que le plus grand nombre de descendants de Rameau se trouve à Mazan !
G.ad.
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