« Sans les ATP, le Festival d’Avignon n’existerait pas » ; en route pour les 70 ans !
« Sans les ATP, le Festival d’Avignon n’existerait pas ». Il se serait arrêté en 1953, quand Vilar a bien failli tout plaquer.
Il a fallu un petit groupe d’irréductibles théâtrophiles, comme Paul Puaux ou Jean Autrand, pour sauver le festival. Les Amis du Théâtre Populaire se sont créés en 1954, et l’on fêtera en fin de saison leur 70e anniversaire. Les liens entre le TNP et les ATP est visible jusque dans leurs logos respectifs.
C’est cette même fougue, ce même enthousiasme, qui porte Bernadette Ray-Flaud-Alphandery et son équipe, en succession de Jean Autrand. C’est cet enthousiasme juvénile qui animait la présidente en ce matin du 7 septembre 2023, où elle présentait, avec simplicité et humour, l’œil pétillant, la saison à venir : « je suis là parce qu’il faut bien quelqu’un pour tenir le micro, mais en fait c’est le travail de toute une équipe ».
Au sein de la fédération des 15 ATP, la branche avignonnaise revendique sa singularité ; elle est implantée dans « la » ville du théâtre, où règnent depuis des décennies les scènes historiques, devenues Scènes d’Avignon – Balcon, Carmes, Chêne noir, Chien qui fume, Halles, et Golovine récemment intégrée -, presque une vingtaine d’autres théâtres permanents, et la Maison Jean Vilar – cogérée par l’association éponyme et par la BNF dont elle est la seule antenne en province – ; au contraire d’autres villes, comme Roanne où les ATP bénéficient d’une exclusivité, elle s’est donné un créneau théâtral stricto sensu, laissant aux autres structures la création très contemporaine – encore que…-, en bonne intelligence.
En cette 69e saison, la programmation avignonnaise, toujours très attractive, est à la fois équilibrée et diversifiée ; de quoi susciter l’envie immédiate de s’abonner… « Un théâtre de qualité à la portée de tous », selon le slogan des ATP, qui maintiennent leur exigence qualitative malgré l’explosion des coûts, avec des subventions, elles, demeurées égales : un spectacle qui en 2013 coûtait entre 3.000 et 4.000€ en vaut maintenant le double !
10 spectacles jalonnent donc l’année, que nous détaillerons au fur et à mesure ; tous se jouent à 20h au théâtre Benoît XII, sauf mention contraire, et la part musicale y est importante ; Classiqueenprovence a vu certaines de ces pièces au Festival Off d’Avignon :
– La Nuit des rois, de Shakespeare, mise en scène de Benoît Facerias, lundi 9 octobre, notre compte rendu.
– Le Fossé, de Jean-Baptiste Barbuscia, mise en scène de Serge Barbuscia, mercredi 18 octobre, séances scolaires le 19 à 10h et 16h30, vu à la création,
– Les Travailleurs de la mer, de Victor Hugo, mise en scène de Paul Fructus, mardi 14 novembre,
– Carmen. (ne pas oublier le point !!!!), de François Gremaud, mise en scène de François Grémaud, jeudi 30 novembre, au théâtre la Garance, scène nationale de Cavaillon,
– La Foire de Madrid, de Lope de Vega, mise en scène de Ronan Rivière, jeudi 14 décembre, vu aussi au festival,
– Le Montespan, d’après Jean Teulé, mise en scène Étienne Launay, mercredi 24 janvier 2024, vu au festival,
– Louis Braille, au-delà des yeux clos, de et avec Pierrette Dupoyet, vendredi 23 février, vu au festival, et notre compte rendu cette année
– Le Souper, de Jean-Claude Brisville, mise en scène de Daniel et William Mesguich, mardi 19 mars, vu au festival en 2022, et notre compte rendu cette année,
– L’avare et ses calebasses, d’après Molière, mise en scène de Guy Giroud, jeudi 28 mars,
– Zoé, de Julie Tomimmerman, mise en scène de Julie Timmerman, pièce en cours d’écriture, mardi 16 avril.
– Et en mai, à une date encore indéterminée, journée festive en partenariat avec le Festival, pour les 70 ans des ATP.
G.ad
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