Comment accepter le décès de sa maman ? Juste envie de la serrer dans ses bras…
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Théâtre des Béliers, 11h50, durée : 1h20. Du 5 au 26 juillet, relâche les 8, 15 et 22 juillet. Réservations au 04 90 82 21 07
Apprendre le décès de sa maman est très douloureux et c’est un sujet qui parlera à tous. Quand le téléphone sonne pour le lui annoncer, Mathieu est dans le déni, il refuse de répondre en voyant le nom de l’EHPAD s’afficher, il ne sait que trop bien pourquoi on l’appelle si tôt. Il se rend au chevet de sa maman, et voilà que l’improbable se produit : sa maman se lève et refuse de se laisser emmener par les pompes funèbres. Mère et fils vont alors vivre des retrouvailles insolites, une sorte de cavale dont on comprend qu’il s’agit de la fuite en avant dans l’imaginaire de Mathieu pour accepter ce décès.
Ils vont vivre ensemble des aventures folles, une fuite au cours de laquelle ils vont revivre les moments importants qui ont jalonné les années passées ensemble, les moments joyeux, heureux, mais aussi dérangeants, plus compliqués à vivre, tous soulignant les liens très forts entre le fils et sa mère. La maman elle-même revit des instants de son enfance en Algérie.
La scénographie est magnifique, faite d’images diffusées sur des panneaux qui entourent l’espace scénique. Ces projections nous emportent dans les lieux, les endroits traversés, mais aussi les nuages. Cette image est splendide car à la fin, au moment où on comprend qu’il a enfin réussi à accepter ce décès et à faire son deuil, il ramène sa maman sur son dos en volant.
Les deux acteurs Marc Citti et Julie Delarme incarnent avec justesse et beaucoup d’émotions le fils et la mère. Ils jouent avec une grande sensibilité les liens qui les unissent.
Une très belle métaphore de ce qu’est le travail de deuil, une plongée dans les souvenirs et les liens de cœur. Une pièce qui donne de la force et du courage pour affronter cette douleur de perdre celle qui vous a donné le jour. Une pièce dont on sort en n’ayant qu’une seule envie : celle de serrer sa maman dans ses bras pour ceux qui ont encore la chance de l’avoir.
Sandrine. Photo Fabienne Rappeneau
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