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Théâtre des Gémeaux, 11h35, durée : 1h20. Du 7 au 29 juillet, relâche les 12, 19 et 26 juillet. Réservations au 04 88 60 72 20
Sur les docks, rudesse d’existence et fraternité dans la lutte pour la survie
Ne vous attendez pas à voir une adaptation fidèle de l’œuvre de Melville : si le roman est bien présent en filigrane, cette pièce s’en éloigne beaucoup. C’est dans l’univers des dockers que vous allez être transportés, et la fabuleuse scénographie nous y plonge totalement grâce à ces échafaudages et ces plaques de tôle ondulée qui figurent les conteneurs mais qui vont devenir aussi tous les lieux et espaces de la pièce, tour à tour, se montant et démontant sans cesse avec une énergie et une puissance folles.
La pièce de Lina Lamara, qu’elle met aussi en scène, est une magnifique histoire d’amitié, de fraternité entre ces dockers confrontés aux évolutions de la technologie, qui au lieu d’aider l’homme va les plonger en pleine crise sociale. Le Moby Dick, c’est le plus grand porte-conteneurs du monde qu’il va falloir décharger en un temps record, et pour y arriver un plan social est décidé, on remplacera les hommes par des machines. Cette pièce sera donc l’histoire du combat de ces hommes pour défendre leur vie, leur idéal. Pour cela, ils vont organiser une grève, d’abord en croyant pouvoir gagner mais ce combat va se terminer dans un dernier baroud d’honneur saisissant, impressionnant et tellement émouvant, ce haka rempli de force et de puissance, l’énergie du désespoir mais qui montre merveilleusement la force du collectif, de l’amitié et de la fraternité.
Tous les comédiens sont touchants individuellement, nous partageons des instants de vie aussi bien joyeux que tristes des personnages aux personnalités si différentes qu’ils incarnent. Ils ont tous les neuf beaucoup de talent individuel, mais c’est dans la force de leur collectif qu’ils nous transportent, nous émeuvent et nous impressionnent.
Une pièce qui touche en plein cœur par les valeurs qu’elle défend. Une pièce d’un réalisme saisissant, servie par des acteurs exceptionnels, une véritable troupe à l’unisson dans ce combat qui rappelle tant de combats actuels et nécessaires.
Sandrine
Un autre Moby Dick se joue à l’Espace Saint-Martial, que nous avons vu aussi
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