LA LETTRE, une joyeuse fantaisie sur la passion du théâtre
Du 8 au 26 juillet, à 20 heures ou 21 heures, à Avignon et dans quatorze communes du Vaucluse et du Gard.
Avec Arne De Tremerie, Olga Mouak. Et les voix de Anne Alvaro, Isabelle Huppert, Jocelyne Monier et Marijke Pinoy. Mise en scène, Milo Rau. Texte, Milo Rau et l’équipe. Dramaturgie, Giacomo Bisordi. Assistanat à la mise en scène, Giacomo Bisordi, Edward Fortes. Scénographie, son, lumière, costumes et accessoires, Milo Rau et Giacomo Bisordi. Assistanat costumes et accessoires, Julie Louvain. Régie générale de l’itinérance, Emmanuel Rieussec. Régie générale de la production déléguée, Laurent Berger. Régie son, Sébastien Dorne
Production Festival d’Avignon. Coproduction Éclat Centre national des arts de la rue et de l’espace public (Aurillac), Théâtre de la Manufacture Centre dramatique national Nancy Lorraine, Théâtre Silvia Monfort (Paris), Théâtre public de Montreuil Centre dramatique national, Le Canal Théâtre de Redon Agglomération Scène conventionnée d’intérêt national, CCAS Activités sociales de l’énergie, Théâtre du Champ au Roy Scène conventionnée d’intérêt national Art & Création (Guingamp), Scène 55 Scène conventionnée d’intérêt national Art & Création (Mougins), Théâtre Durance Scène nationale (Château-Arnoux-Saint-Auban), La Soufflerie Scène conventionnée de Rezé. Avec le soutien de Fondation d’entreprise AG2R LA MONDIALE pour la vitalité artistique
Remerciements Odéon Théâtre de l’Europe (Paris), Stéphane Braunschweig et l’équipe de La Mouette, Les Plateaux Sauvages (Paris), La Commune Centre dramatique national d’Aubervilliers
Représentations en partenariat avec Objectif Gard
C’est le metteur en scène et dramaturge Milo Rau, actuel directeur du Vienna Festival, qui signe la Pièce commune / Volksstück de cette 79e édition du Festival d’Avignon. Pour cette création destinée à être jouée dans des lieux non dédiés (salles des fêtes, parcs, salles communes…) dans les communes du Gard et du Vaucluse à la périphérie d’Avignon, il a imaginé un duo comique léger en apparence, qui questionne sur le cours de nos existences. Entre face à face drôle et décalé, déclaration d’amour au théâtre et hommage à deux grands-mères extraordinaires, LA LETTRE tourne autour d’un objet scénique plein de mystère, pour interroger le public en toute légèreté, sur des sujets aussi profonds que la mort, l’amour, le don de soi, la Passion, l’art dramatique, la jeunesse face à son destin…
D’un côté, il y a Arne, le Flamand, et son désir obsédant de monter La Mouette d’Anton Tchekhov. De l’autre, il y a Olga, mi-camerounaise mi-réunionnaise, et son admiration sans bornes pour Jeanne d’Arc. L’un a une grand-mère, star des ondes dans son pays, qui rêvait de jouer Nina dans La Mouette. Elle est décédée au moment où Arne entrait à l’école de théâtre en jouant dans son premier spectacle, justement La Mouette. L’autre a une grand-mère qui souffrait de schizophrénie et entendait des voix. Elle est décédée de façon inexpliquée dans un incendie… Tous deux sont bien décidés à partager leur histoire avec le public, et à faire entendre les voix de leurs icônes : Nina, la grande comédienne russe, et Jeanne d’Arc, l’héroïne médiévale immolée sur le bûcher, le tout ponctué de souvenirs personnels, de citations, de références littéraires, de remarques sur ce Festival l’air de rien et d’une bonne dose d’autodérision. Autant dire que ce cocktail, né des discussions entre l’auteur et ses interprètes, fait naître des situations et des dialogues pour le moins cocasses.
Ce soir-là, dans le décor bucolique de la plaine de l’abbaye de Villeneuve-lez-Avignon, à la tombée du jour et aux derniers chants des cigales, le public a partagé avec bonheur leurs confidences et autres anecdotes pleines de fantaisie. A savourer comme un bonbon qui fond dans la bouche, cette création renoue avec l’esprit du Festival de Jean Vilar d’un théâtre populaire et généreux, porté par deux interprètes attachants au naturel déconcertant, Arne de Tremerie et Olga Mouak. Et cette lettre alors ? Il vous faudra patienter jusqu’au bout, pour découvrir son contenu riche en émotions…
Marie-Félicia, texte & photos
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