La Chambre des merveilles. Actuel 2022 (création). 19h40, durée 1h25. Du 7 au 30 juillet, relâche 10, 17, 24 juillet.
Un bijou de délicatesse, d’intelligence et de sensibilité
C’est la dernière création du talentueux Jean-Philippe Daguerre – adaptation du roman de Julien Sandrel et mise en scène -, qui revient au Festival avec pas moins de six pièces. Sur un sujet délicat (Louis, un adolescent – excellent Théophile Baquet, d’une lignée bien connue -, bascule dans le coma après un accident stupide de skate), la pièce est un bijou d’intelligence et de sensibilité. La maman va tenter de ramener à la conscience ce fiston surdoué, parfois incompris mais si attachant, par un défi un peu fou : réaliser elle-même chacun des souhaits que son fils rêvait d’accomplir et qu’elle vient de découvrir dans un journal intime dont elle ignorait jusqu’à l’existence ; sa propre mère, aussi indispensable qu’insupportable, l’accompagne avec une bienveillance roborative jusqu’au bout du monde ; sans oublier la copine ado et son papa… De surprises en situations totalement imprévisibles voire cocasses, ils nous entraînent dans un va-et-vient parfois déconcertant mais jubilatoire entre le réel et l’imaginaire. Le décor, d’une sobre élégance, joue sur un rideau aérien qui n’est pas sans rappeler le miroir de Cocteau (Le Testament d’Orphée), porte d’entrée vers un autre monde ; projections vidéo et insertion musicale assurent un accompagnement discret.
Bouleversante sans verser dans le pathos, délicate sans mièvrerie, interprétée par des acteurs toujours parfaitement justes, cette Chambre des merveilles est une réussite.
Geneviève. Photo G.ad.
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