Ilea, l’eau à tout prix, version tragédie intemporelle
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Théâtre des Vents, 10h, durée 1h10, du 29 juin au 21 juillet, relâche les 1er, 8 et 15. Résa : theatredesvents@happyprod.net, ou 06 11 28 25 42
En tant que théâtre permanent d’Avignon, le théâtre des Vents était entré en festival dès le 29 juin.
On connaissait l’Avignonnais Stéphane Roux, responsable du théâtre des Vents, excellent comédien, tant dans la fantaisie que dans le registre sérieux. On le connaissait crooner aux belles intonations de basse (encore que la cigarette…). Et on le retrouve ainsi dans son spectacle musical qu’il ne faut pas manquer au cœur de cette édition du Festival Off, Gainsbourg confidentiel.
On le savait aussi auteur talentueux : poésie, théâtre, jeune public, depuis une vingtaine d’années. Lu, édité, joué…
En 2020, c’est sur un autre ton qu’il crée Iléa, premier volet d’un ensemble qui devrait en comporter cinq. Une sorte de conte grave, voire de tragédie moderne.
Dans une époque intemporelle et dans un lieu de nulle part, deux royaumes se disputent la mainmise sur l’eau, un bien de toujours et de partout, et de plus en plus rare. Selon un schéma classique, Brunnéïs fait enlever Ilea, fille du roi rival Claudius, espérant mettre fin ainsi aux exactions qui accablent son territoire. Le conte confine au tourbillon tragique. L’interprétation sobre et magistrale de Stéphane Roux et Manuelle Molinas, endossant tous les rôles, semble dynamiter de l’intérieur un univers toujours en proie aux mêmes démons.
Ou comment traduire en poésie, en mots et en présence scénique duelle, les urgences du monde.
Geneviève. Photo Théâtre des Vents
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