Le festival continue, suivez-le en ligne, et suivez-le avec nos chroniqueurs…
(liens en fin d’article)
Jusqu’en 2019, le printemps artistique en Provence s’annonçait dans un ordre quasi immuable au long du mois de mars : ouverture de l’exposition immersive des Carrières de Lumière aux Baux-de-Provence, puis conférence de presse des Chorégies d’Orange, puis conférence de presse du Festival In d’Avignon, et début du Festival de Pâques d’Aix-en-Provence, premier événement musical de la saison.
Il n’a échappé à personne que la Covid-19 a bousculé l’an dernier tous les pions déjà mis en place, Festival de Pâques compris. Pendant de longs mois les artistes se sont (ré)inventés sur la Toile, piètre compensation à une frustration qu’on sentait croissante. Et quand ils ont été autorisés à reprendre les répétitions, dans des conditions (presque) normales, de multiples projets ont jailli, tous liés à ce qu’on continue à appeler les nouvelles technologies : captations et diffusions, en direct et/ou en différé, sur écran. S’il ne s’agit, pour les artistes comme pour le public, que d’un pis-aller, force est de reconnaître que cet ersatz touche des spectateurs potentiellement bien plus nombreux. Et l’on se prend à rêver que tous viennent et reviennent dans les salles dès que…
Dans l’immédiat, quid du printemps artistique en cette deuxième année de pandémie ? L’exposition immersive des Carrières de Lumière a bien été lancée au début du mois, mais pour les professionnels seulement, en attendant que le lieu puisse s’ouvrir pleinement au public. La conférence de presse des Chorégies a eu lieu à l’automne. Celle d’Olivier Py a eu lieu le 24 mars, en ligne comme l’an dernier.
Quid du Festival de Pâques ?
Cette année, le Festival s’invite à la maison, avec 16 concerts exceptionnels, en ligne et entièrement gratuits. Tous les soirs à 20h30, depuis le Grand Théâtre de Provence, le Théâtre du Jeu de Paume, ou l’Eglise de la Madeleine, pendant une quinzaine (27 mars-11 avril), le public a rendez-vous avec les plus grands noms de la scène française ou internationale, dans le cadre des « directs de 20h30 » : le duo piano-violoncelle Bertrand Chamayou & Sol Gabetta (28 mars), le duo violon-piano Jean-Jacques Kantorow & François-Frédéric Guy (remplaçant Alexandre Kantorow) (29 mars), les jeunes talents de Génération@Aix (30 mars), le « pasticcio » des Arts florissants & William Christie, le piano solo de Momo Kodama (1er avril), pour le Vendredi-Saint Pygmalion & Raphaël Pichon pour la Passion selon Saint Mathieu (2 avril), la musique tzigane de Sirba Octet ! (3 avril), puis Les Siècles & François-Xavier Roth (4 avril), le mariage du classique et de l’électro avec Barbara Hannigan & Friends (5 avril), le duo événement Martha Argerich & Daniel Barenboim (6 avril), le piano de Maria Joao Pirez (7 avril), la soirée Vivaldi avec Lea Desandre & l’Ensemble Jupiter (8 avril), l’Orchestre national de France (9 avril), Paris Mozart Orchestra (10 avril), enfin Carte blanche à Renaud Capuçon (11 avril).
Ainsi que 4 concerts le week-end à 11h sur YouTube, dont celui du Trio Karénine (dimanche 4 avril, YouTube depuis Marseille), Lucienne Renaudin-Vary & Félicien Brut (samedi 10, YouTube depuis Digne-les-Bains), et Lucienne Renaudin-Vary & Thomas Leleu (dimanche 11, YouTube depuis Aix-en-Provence).
Les chroniqueurs de Classiqueenprovence suivent le Festival…
Chaque concert est introduit, pour les téléspectateurs, par un mot de Dominique Bluzet, fort de 100.000 spectateurs de par le monde pour certains concerts , et par quelques commentaires rapides d’Anna Sigalevitch (ici, photo à San Severo, Naples) préparant l’écoute du concert qui suit, dans une contextualisation toujours bienvenue ; et, en bonus à l’entracte, une mini-interview du soliste, et/ou du chef.
La retransmission en ligne est gratuite, néanmoins une participation libre sera proposée au public, « car plus que jamais la culture a besoin de l’engagement citoyen de chacun ».
G.ad.
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