Il ne fera qu’une apparition furtive au festival, les 7 et 8 juillet, dans un lieu confidentiel – même si c’est un lieu de référence -, la Maison de la Poésie, et dans le cadre feutré des Scènes de minuit (23h55). Et de surcroît sous le pseudonyme de Louis l’Insolence. Nous le connaissons par ailleurs comme compositeur classique, nous le découvrons en émule de Léo Ferré, avec des accents qui en tromperaient peut-être plus d’un… Voir par ailleurs notre compte rendu.
-Louis l’insolence, parlez-nous de ce projet, presque nouveau pour vous, je crois ?
–Depuis deux ans, en parallèle à mon travail de composition « contemporaine », je développe un projet de chanson française, Louis l’insolence. Je travaille sur un format lyrique, poétique, intense, hargneuse en solo (guitare/voix). Mes chansons sont influencées par des artistes allant de Jeff Buckley à Léo Ferré.
-En auteur-compositeur-interprète ?
–Oui, c’est cela ; sur certaines chansons je suis auteur-compositeur-interprète, mais j’ai mis en musique aussi des poèmes de Marceline Desbordes-Valmore et un texte de Boris Vian – qui seront interprétés pour ces concerts à la Maison de la poésie -. D’ailleurs les premières chansons que j’ai faites étaient sur des poèmes de Marceline. Puis je me suis permis de reprendre certains de ses poèmes que je trouvais, dans le cadre de mes chansons, trop datés XIX° siècle, ce qui m’a donné ensuite envie d’écrire mes propres textes…
-Quel a été l’élément déclencheur de ce projet ?
–L’élément déclencheur est, je crois, mes écritures d’opéra et le travail avec les chanteurs. Dans mes écritures contemporaines je suis en recherche d’un côté populaire de la musique et non pas qu’intellectuel. Et pour moi, mes racines populaires viennent de la chanson française. Donc j’ai eu envie de travailler ce format chanson et voir comment en tant que compositeur classique je pouvais écrire des chansons. C’était un terrain inconnu… Cela m’enrichit beaucoup. J’ai pris un nom de scène pour ne pas mélanger le compositeur de musique contemporaine et l’auteur-compositeur-interprète de chanson. Je ne veux pas encore que les identités soient associées…
-Qu’écrivez-vous d’abord : textes d’abord ? musique d’abord ? Ou les 2 tissés en parallèle ?
–J’écris d’abord les textes, puis les musiques et une fois que tout est mis en musique, lors des répétitions je me permets de reprendre des phrases, des mots, d’ajuster, pour que le sens, la musique et les mots prennent la bonne place.
-Quelle(s) forme(s) peut prendre ce projet, hors ces 2 soirées ?
-J’ai dix-huit chansons. J’ai enregistré un premier EP (un mini-album de cinq titres) : Maman du monde. Cet été je vais enregistrer un deuxième EP et d’ici la fin de l’année je souhaite enregistrer toutes mes chansons, sortir un premier album et pouvoir passer d’autres écritures… Pour les prochaines chansons je vais aller encore un peu plus loin. Peut-être que mon travail de compositeur « contemporaine » resurgira un peu plus…
Propos recueillis par G.ad. Photo Franck Martinet
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