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Entretien avec Julien Derouault, dans Koltès, au Festival d’Avignon (juillet 2022)

Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault sont alternativement, et l’un pour l’autre, au sein de leur Théâtre du Corps, interprètes, metteurs en scène, chorégraphes…Nous les avions rencontrés, l’une – chorégraphe et metteure en scène – et l’autre – danseur -, il y a quelques mois, en avril 2022, lors de la présentation au théâtre du Balcon à Avignon, de la toute première version chorégraphique de Dans la solitude des champs de coton de Koltès. Nous les retrouvons, Marie-Claude Pietragalla chorégraphe et metteure en scène d’une part, et de l’autre Julien Derouault interprète, en plein Festival d’Avignon.

-Julien Derouault, nous avions déjà évoqué la singularité de votre démarche il y a quelques mois, quand vous étiez venu présenter Dans la solitude des champs de coton au théâtre du Balcon à Avignon : une transposition chorégraphique d’un texte majeur, mais complexe, du théâtre contemporain ; une démarche totalement inédite. Aujourd’hui, mi-juillet, nous sommes à mi-parcours du Festival Off 2022 d’Avignon ; comment vivez-vous ce festival, de l’intérieur ?

–Pour l’instant plutôt bien ; nous sommes complets depuis le début, c’est une belle satisfaction pour nous. Surtout sur un texte comme celui de Koltès, qui n’est pas spécialement facile. Ce qui prouve que le bouche à oreille a bien fonctionné, et que le public a envie de venir. Mon dernier Avignon date de 2015 (sourire) ; c’était déjà très dur ; pour un danseur, faire 21 spectacles en moins d’un mois, c’est exceptionnel ! C’est physiquement très lourd, mais c’est aussi là qu’on prend conscience de pourquoi on est là et pourquoi on est engagé dans ce qu’on fait.

-Précisément, de ce spectacle qui est intense sur tous les plans, comment pouvez-vous « récupérer », reconstituer votre énergie physique et mentale ?

–Je prends chaque spectacle comme un nouveau spectacle ; il y a des techniques de relaxation et d’étirements, mais ce n’est pas l’essentiel. Même avec la fatigue, on trouve dans l’œuvre des choses nouvelles, qu’on n’aurait peut-être pas trouvées sur des dates sèches. Ce sont des petites nuances très fines, que l’on ne voit pas nécessairement de l’extérieur, mais qui pour nous font une grande différence. C’est ce qui fait grandir le spectacle, le fait évoluer.

Et c’est également la présence du public, la communion que l’on partage avec lui. Nous-mêmes, sur scène, sommes dans une extrême tension, mais le public aussi est dans cette même tension.

-Vous avez la possibilité d’échanger avec le public ? Evidemment, le festival Off ce n’est pas comme Vaison danses, par exemple, avec des échanges de bord de scène, mais peut-être rencontrez-vous des gens dans la rue ?

–A la sortie, il y a toujours des gens qui nous attendent, qui ont eu le courage de nous attendre (sourire), car les danseurs sont toujours très longs à sortir, et comme nous sommes le dernier créneau de la journée… Et sur les réseaux aussi on reçoit des messages, extrêmement gentils, et cela nous rassure. Si cette proposition danse et théâtre, une forme somme toute assez nouvelle, trouve une résonance, alors la partie est gagnée : le public est prêt à aller vers des formes nouvelles, vers un univers insolite, c’est d’ailleurs ce que voulait Koltès lui-même. Un univers où l’on voit toute l’importance des mots, ces mots qui sont comme un bouclier que les deux hommes s’envoient l’un et l’autre. Tout cela est émouvant, d’autant plus avec ce texte-fleuve. Cela exprime bien cette dichotomie entre le texte qui ne cesse de repousser l’autre, et les corps qui n’ont qu’une envie, c’est de se rapprocher.

-Vous parlez d’un spectacle qui évolue au fur et à mesure. Comment, concrètement, voit-on cette évolution ?

-Il y a des points de rencontre précis à l’intérieur du texte, mais avec une certaine latitude entre eux. On peut, par exemple, se permettre de changer un pas, en réaction avec le texte. C’est une chorégraphie sensorielle, qui réagit en fonction du moment avec l(‘instant présent, c’est un spectacle vraiment vivant. Le cadre est serré mais avec une certaine liberté, liée au côté compulsif. Au début, dans les premières représentations, cela demandait beaucoup d’énergie ; aujourd’hui, beaucoup moins, sur les tableaux. On a trouvé une nouvelle répartition de l’énergie entre les tableaux, qui condense et renforce la dramaturgie. Et le travail à deux fait réagir l’un par rapport à l’autre, ainsi que par rapport au public.

-Votre nouvelle charge de co-directeur du théâtre d’Alfortville vous impose de repérer des spectacles pour votre prochaine programmation. Avez-vous repéré des pépites ?

-(rire) J’aurais adoré ! En fait, c’est Pietra qui est chargée de cette mission ; le festival, moi je n’en vois pas beaucoup ! J’ai des journées stakhanovistes. D’ailleurs, m’asseoir pendant une heure et demie, je crois que mon dos ne me remercierait pas…

-Dans quel état d’esprit êtes-vous en ce moment ?

–J’ai, du festival, un ressenti très intérieur. C’est la 12e ce soir, il nous reste encore 10 dates. Ce genre de prestation est très physique et très contrôlé. Ces 21 dates, c’est évidemment très rare, mais c’est également une expérience, et l’on voit bien que c’est la tête qui fait tenir le corps, et pas l’inverse ! C’est à la fois très dur et bénéfique.

-Vous avez pu rencontrer des programmateurs, des acheteurs potentiels ? C’est aussi l’intérêt d’Avignon.

–Le monde du spectacle est dans une situation très particulière. Tous les théâtres, et les cinémas aussi, ont perdu, avec le Covid, 15 à 20% de leur public, et je m’inquiète pour l’avenir. Comment donner au public l’envie de revenir ? Si on ne lui propose que ce qu’il connaît et qui est facile d’accès, ce sera sans doute une solution à court terme, mais pas à moyen et long terme. Je crois que c’est dans les périodes difficiles qu’il faut prendre des risques. Les surréalistes sont nés de la 1e guerre mondiale, ils ont su redynamiser le milieu de la création artistique. Or aujourd’hui on sent, par notre spectacle, une vraie adhésion du public à des formes nouvelles ; en fait, il n’y a pas que le Covid qui fasse mal aux formes nouvelles, ce sont aussi les programmateurs. C’est ce que dit le dealer au client : il a toujours quelque chose à vendre ! Il ne veut pas prendre de risque. Or le milieu artistique n’est pas un milieu marchand. Il fait réfléchir, s’émouvoir, sortir de la salle plus intelligent. Si l’on ne donne que du connu, on fait comme le débiteur qui a déjà remboursé. Aujourd’hui, on pense qu’avec la crise il ne faut programmer que du rire. Ce n’est pas certain, et nous avons senti qu’il y avait une vraie demande. Nous, donc, on va produire notre spectacle nous-mêmes sur Paris, on sait que cela marchera, et on sait même que l’on nous y attend. Comme René Char, il faut « aller vers son risque ». Beaucoup ont été intéressés par notre spectacle, mais, entre ceux qui viennent et ceux qui prennent il y a un delta.

-Comment voyez-vous la saison qui arrive ?

–C’est une grande interrogation et une grande inquiétude. On marche sur des œufs… (sourire) Remarquez, nous, artistes, on sait marcher sur des œufs, et la vie d’artiste est marquée par la précarité tout le temps. Mais il est vrai que la saison prochaine sera déterminante : prendre des risques ou se réfugier dans le connu ? Avignon nous a prouvé que notre spectacle pouvait trouver son public. Et quand le public vient, les programmateurs suivent : c’est le monde à l’envers !

-C’est donc le public qui devient prescripteur ?

–Cela ne me gêne pas, parce que toute l’année nous faisons le pari du public. Et le public, quand il sent la passion, l’authenticité, l’engagement, il respecte tout cela, et il est généreux. Les gens sont beaucoup plus ouverts qu’on ne pense ».

Propos recueillis par G.ad. Photo Pascal Elliott

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