Mercredi 10 avril, 20h, Collégiale Saint Didier, Avignon
« Miroirs »
Êkhô, chœur de chambre. Direction, Carolina Semont-Gaulon
Messe à double choeur, Frank Martin. Miroirs, Christopher Gibert. Stabat Mater, Jacques Berthier. Jérusalem, Isabelle Chauvalon,
Nous avions déjà chaleureusement applaudi en 2022 la qualité du chœur Ekhô, dans ce même lieu et dans le même cadre de la saison de l’Opéra Grand Avignon (notre compte rendu)
Basé à Montpellier, Ekhô est l’un des quinze chœurs professionnels en France. Ses membres viennent de divers horizons, parfois de Paris, Lyon, Gap, ou Orléans : choristes et solistes habitués des scènes des Opéras de France et de la région Occitanie : opéra-théâtre d’Avignon, opéra de Montpellier, Festival lyrique de Saint-Céré, Chorégies d’Orange, Festival de Radio-France… Membres d’ensembles de musique spécialisés (Les Métaboles, Les Gentilshommes, le Concert d’Astrée, Witiza, Sequentiae, Héliade) ou encore enseignants, chefs de chœur, musicothérapeutes, experts du monde culturel, étudiants chanteurs en CNSM.
Dirigés par la fondatrice, Caroline Semont-Gaulon, les 24 chanteurs abordent a cappella un large répertoire des XXe et XXIe siècles. Ils participent en effet par des créations à « la musique en train de s’écrire ». En « miroir » avec la Messe à double chœur de Franck Martin disparu il y a 30 ans, l’ensemble a passé commande à Jacques Berthier du Mater dolorosa, encore inédit, qui sera créé à Avignon mercredi soir. Ce programme « intense et jubilatoire » sera complété par la pièce Jérusalem, d’Isabelle Chauvalon (présidente de Musique Sacrée/ Orgue en Avignon), et l’Ave Maria de Dimitri Tchesnokov. Trois des quatre compositeurs seront présents. Un moment rare !
G.ad.
Christopher Gibert : Exultet à double-choeur
Le texte de l’Exultet est issu de la liturgie catholique pour la nuit de Pâques et donne une ouverture joyeuse, lumineuse et retentissante à la Messe de Frank Martin. Cette pièce prend également sa source dans l’Exultet à triple choeur de Giovanni Gabrieli, qui utilise – comme Martin dans sa messe – le principe du « Cori Spezzati », où les chœurs se répondent et sont spatialisés. Cette création se revendique donc au carrefour de ces deux authentiques héritages, eux-mêmes interconnectés. Le langage contemporain à la modalité élargie est résolument assumé, mais les principes compositionnels formels et les dispositifs vocaux s’inscrivent dans la filiation de Frank Martin.
Jacques Berthier : Mater Dolorosa
Disparu il y a tout juste 30 ans, ce grand musicien, organiste de renom titulaire de l’église Saint-Ignace à Paris, a marqué la musique française du 20e siècle, notamment liturgique. Son œuvre sacrée, encore confidentielle, mérite d’être connue du grand public. Ce Stabat mater forme un dialogue « Mort et résurrection » avec l’Exultet de Christopher Gibert
Isabelle Chauvalon : Jerusalem
Isabelle Chauvalon, après de brillantes études au CNSMDP a longtemps enseigné l’écriture au CRR de Montpellier, en parallèle de sa carrière de compositrice. Son Motet Jerusalem, pour 8 voix a cappella, invite à passer de la mort à la vie, des ténèbres à la lumière, dans une polyphonie riche, mettant en évidence la profonde connaissance de la voix chantée de son auteure.
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