La différence : un sujet sensible mais un regard à hauteur d’enfant ; intentionnel ?
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Théâtre des Corps saints, 13h25, durée : 1h07. Du 5 au 26 juillet, jours impairs. Réservations au 04 84 51 25 75
Parler de la différence et de la particularité est un sujet sensible ; apprendre à s’accepter, à se construire avec sa différence et à passer au-delà est une belle leçon.
On sent que le propos de cette pièce est du vécu et l’on ressent toute l’émotion de la comédienne à nous la partager. C’est son histoire qu’elle partage pour aider les autres à apprendre la résilience et à dépasser sa différence pour en faire une force.
Toutefois nous n’adhérons pas totalement ; cette émotion, si nous la percevons, nous avons du mal à la ressentir en nous, peut-être parce que le choix est fait de rester à hauteur d’enfant. Tout du long, cette enfant particulière apparaît sur scène, dessinée et projetée. La diction est très souvent aussi celle d’une enfant, choix pertinent au début – comme si c’était cette enfant qui nous racontait ce qu’elle vit -, mais dont il aurait fallu se détacher et évoluer ensuite.
La simplicité du propos, la manière de le raconter s’adressent à un jeune public dans le but de représenter toutes les différences et les particularités et c’est intéressant pour eux. Toutefois les adultes auront plus de mal à se sentir concernés. Nous n’avons guère compris quelle était vraiment la problématique – une épaule plus basse ?, quelque chose d’handicapant, qui « cabosse » cette enfant pour la vie, mais l’incertitude demeure gênante.
L’absence de décor ou presque, quelques cartons sur lesquels l’actrice se prend à dessiner, voilà qui ne nous a pas permis pas de nous projeter et d’entrer dans un univers, autre qu’enfantin.
Une pièce que les enfants apprécieront. Les adultes auront plus de mal à s’y retrouver. Une belle leçon de résilience et d’acceptation de soi tout de même.
Sandrine. Photo Denis Guex
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