Alexandra Dovgan : 17 ans et tout son talent à La Roque d’Anthéron !
Mardi 6 août 2024, Parc du Château de Florans, La Roque d’Anthéron
44e Festival International de Piano de La Roque d’Anthéron
Alexandra Dovgan, piano
Gábor Takács–Nagy, direction musicale
Verbier Festival Chamber Orchestra
Haydn : Symphonie n°1 en ré majeur. Grieg : Concerto pour piano et orchestre en la mineur opus 16. Mozart : Symphonie n°39 en mi bémol majeur K. 543
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La pianiste russe Alexandra Dovgan a 17 ans depuis le 1er juillet, mais sa carrière n’a pas attendu le nombre des années pour prendre son envol. C’est en effet sa troisième venue à La Roque, pour y interpréter, ce soir, le célèbre Concerto pour piano de Grieg. Et dès ses premiers accords plaqués avec conviction, on entend et on perçoit une forte présence de la soliste. Le jeu sait aussi se faire délicat, en osmose avec un tissu orchestral plus léger par séquences. Le troisième et dernier mouvement « Allegro moderato e marcato » nous montre une virtuosité sans faille, pour un final de grande allure à l’orchestre.
A la demande enthousiaste du public, Alexandra Dovgan accorde deux bis, d’abord la Gavotte n°. 1 de Brahms, puis la Valse en do dièse mineur de Chopin, cette dernière aux arpèges ultra rapides et déliés. On reverra à coup sûr la jeune pianiste, à La Roque et ailleurs, promise à un avenir artistique radieux.
On retrouve avec plaisir le Verbier Festival Chamber Orchestra et son chef Gábor Takács–Nagy, entendus ici même la veille. En complément du Concerto de Grieg, Haydn et Mozart sonnent idéalement, deux compositeurs qui appartiennent à l’ADN naturel de la formation. Les musiciens jouent d’ailleurs debout ces opus, une musique vive et fraîche pour Haydn, jouée par une phalange très équilibrée où chaque pupitre se fait entendre distinctement sans difficulté. Le chef, toujours aussi énergique et qui chantonne généreusement, fait bien marquer avec du relief les nuances piano – forte, en particulier aux pupitres de cordes. Après l’entracte, pour la symphonie mozartienne plus longue, les premières mesures sonnent avec solennité, tandis que c’est un Mozart élégant, tour à tour enjoué ou délicat, qui se fait entendre.
I.F. / F.J. © Valentine Chauvin
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