Festival International de Musique de chambre de Provence (site officiel) : deux jours de promenade musicale et provençale avec au programme Marina Viotti (concert 1), de « grandes orgues » (concert 2), et de splendides musiciens (concert 3)
Concert 2
Aix-en-Provence, Conservatoire Darius Milhaud le 28 juillet 2023 à 19h00
Concert « Grandes orgues »
Olivier Latry, orgue. Shin Young Lee, orgue. Éric Le Sage, piano. François Meyer, hautbois. Emmanuel Pahud, flûte
Joseph Jongen (1873-1953), Hymne. Max Reger (1873-1916), Introduction et Passacaille en ré mineur. Alessandro Marcello (1673-1747), Concerto en ré mineur. Jehan Alain (1911-1940), Trois mouvements. Charles-Marie Widor (1844-1937), Allegro vivace de la 5e Symphonie. Johann Ludwig Krebs (1713-1780), Fantaisie en fa mineur. Johann Sebastian Bach (1685-1750), Concerto brandebourgeois en fa majeur transcrit pour quatre mains par Max Reger
Comme régulièrement lors de ses dernières éditions, le Festival International de Musique de chambre de Provence fait un passage par le Conservatoire Darius Milhaud d’Aix-en-Provence. Il faut dire que la présence de l’orgue dans l’auditorium Campra est une belle occasion pour Olivier Latry, titulaire des orgues de Notre-Dame de Paris… malheureusement silencieuses depuis le terrible incendie que l’on sait. Mais on entend aussi lors de ce concert François Meyer, ainsi qu’Eric Le Sage – récemment accueilli à Avignon –, et Emmanuel Pahud, deux des trois fondateurs – avec… un homonyme, Paul Meyer – du Festival en 1993, dont on fête donc cette année le 30ème anniversaire.
Le parcours musical proposé est très varié, en s’étalant sur trois siècles. L’orgue aixois sonne avec majesté dans la pièce de Max Reger jouée par Shin Young Lee, puis un peu plus tard, le passage de la symphonie de Charles-Marie Widor interprété par Olivier Latry est une véritable démonstration des possibilités de l’instrument. Le jeu des mains et des pédales de pieds est déjà un spectacle à lui seul, mais la coordination de l’ensemble, la gamme de rythmes et des registres joués à l’orgue sont aussi impressionnants. Les deux organistes se rejoignent pour le morceau final, un Concerto brandebourgeois de Bach transcrit pour quatre mains, exécuté avec fluidité et précision rythmique.
On apprécie également les trois autres solistes qui accompagnent suivant les morceaux : piano serein d’Éric Le Sage, hautbois très sollicité en virtuosité de François Meyer dans le Concerto d’Alessandro Marcello aux accents vivaldiens et flûte enchanteresse et au souffle qui semble infini d’Emmanuel Pahud.
F.J. Photo I.F.
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