Festival International de Musique de chambre de Provence (site officiel) : deux jours de promenade musicale et provençale avec au programme Marina Viotti (concert 1), de « grandes orgues » (concert 2), et de splendides musiciens (concert 3)
Concert 3
Salon-de-Provence, Château de l’Empéri le 29 juillet 2023 à 21h00
Concert « Ouverture Harmonium »
Marina Viotti, mezzo-soprano. Gabriel Bianco, guitare. Olivier Latry, harmonium. Éric Le Sage, piano. Paul Meyer, clarinette. Emmanuel Pahud, flûte
Quatuor Agate : Adrien Jurkovic et Thomas Descamps, violons ; Simon Iachemet, violoncelle
Quatuor Ellipsos : Paul-Fathi Lacombe, sax soprano ; Julien Brechet, sax alto ; Sylvain Jarry, sax ténor ; Nicolas Herrouët, sax baryton
Albert Guinovart, piano. Frank Braley, piano
Camille Saint-Saëns (1835-1921), Duos opus 8. César Franck (1822-1890), Prélude, Fugue et Variation Op. 18. Choix de chansons de Gabriel Fauré, Jules Massenet, Manuel de Falla… du disque « Porque existe otro querer ». Anton Dvořak (1841-1904), Bagatelles opus 47 en sol mineur. Camille Saint-Saëns (1835-1921), Tarentelle en la mineur opus 6. George Gershwin (1898-1937), Rhapsody in blue & autres œuvres arrangées par Albert Guinovart. Piotr Tchaïkovski (1840-1893), Casse-Noisette, « Valse des Fleurs »
Comme promis par les deux artistes la veille, on retrouve Marina Viotti au chant et Gabriel Bianco à la guitare pour la suite du programme extrait de leur dernier CD Aparté « Porque existe otro querer », cette fois dans la cour du Château de l’Empéri. Nous avons droit à Chanson d’amour de Gabriel Fauré et trois des Siete Canciones populares españolas de Manuel de Falla. Quelques extraits sont repris ce soir, comme la Nuit d’Espagne de Jules Massenet, dans l’acoustique très favorable de la cour intérieure du château, quand les bruits de la ville veulent bien se calmer… en priorité les démarrages de motos et autres voitures tunées !
D’autres pièces encadrent cette partie chantée, le piano et l’harmonium (instrument qui donne son titre à la soirée) dans Saint-Saëns en préalable, Dvořak ensuite où l’harmonium donne la réplique aux cordes du Quatuor Agate. Saint-Saëns vient conclure la première partie, en convoquant les trois collègues, amis et fondateurs du Festival Eric Le Sage, Paul Meyer et Emmanuel Pahud : la flûte et la clarinette semblent s’amuser, sur fond de piano, des traits d’agilité parfois espiègles de la partition, des lignes musicales qui papillonnent avant de s’emballer pour la conclusion.
Après l’entracte, c’est Salon-de-Provence à New-York avec la Rhapsody in blue de George Gershwin arrangée pour piano et quatuor de saxophones. Très beau piano d’Albert Guinovart dans les parties pour instrument seul, tandis qu’on retrouve ensuite le même Quatuor Ellipsos pour Tchaïkovski et ses extraits de Casse-Noisette. La musique paraît à son meilleur lors des passages justement écrits dans la partition originale pour les pupitres de cuivres, voire les bois qu’on croit entendre au sax soprano de Paul-Fathi Lacombe. En bis, les quatre musiciens posent leurs instruments pour nous chanter, a cappella, un petit air d’une impeccable musicalité, parfaite conclusion à cette soirée de grande musique.
F.J. Photos I.F.
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