Et si vous découvriez le pire sur votre meilleur ami, comment réagiriez vous ?
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Théâtre Actuel, 17h40, durée : 1h30. Du 5 au 26 juillet, relâche les 8, 15 et 22 juillet. Réservations au : 06 8 61 43 11 ou 06 83 61 43 60
Daniella et Louis sont deux expatriés français en Argentine dans les années 60. Lui est diplomate, elle est professeure de danse. Dès leur arrivée, ils se sont liés d’amitié avec un expatrié allemand, Joachim, qui les a beaucoup aidés à trouver leur place et à s’intégrer, devenant ainsi leur ami le plus cher. Pourtant, un jour, un homme arrive chez eux et il va changer le cours de leur vie. Il se présente comme un généalogiste mais très vite on comprend qu’il est un chercheur de nazis, comme il se définit : son but est de les faire arrêter et juger.
Alors qu’ils refusent de croire les soupçons qu’il émet sur leur ami, des doutes vont petit à petit s’instiller en eux. Pour s’en débarrasser, ils répondent à ses questions et mènent des investigations de leur côté. On va suivre cette enquête remplie de suspense et l’on ira de surprise en surprise. On est tenu en haleine par l’écriture si subtile de Philippe Forget. Un seul regret : certaines des pistes suggérées ne nous ont pas semblé crédibles, peut-être parce que ce sujet nous intéresse particulièrement et qu’au regard de l’histoire, on les savait fausses, mais dans le contexte de l’époque, elles étaient vraisemblables.
Différents sentiments se mêlent en nous, tout comme ils se mêlent dans la tête des personnages eux-mêmes. Simon Larvaron incarne à la perfection un Louis très rationnel alors qu’Arianne Brousse joue tout en finesse une Daniella plus troublée. On découvre avec subtilité, au cours de l’œuvre, par des flashs qui lui reviennent, pourquoi elle est si touchée par ces révélations. On suit les vicissitudes de ce couple qui ne réagit pas de la même manière. La fin est étonnante, déstabilisante. On n’en dévoilera pas plus, pour laisser la découverte…
Une enquête passionnante qui entre au plus profond des relations humaines et interroge notre loyauté.
Sandrine. Photo Frédérique Toulet
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