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On nous l’avait dit pendant le confinement : la culture est non-essentielle !!!! Et on le constate encore tous les jours : elle est devenue la variable d’ajustement des politiques publiques, malgré son rôle essentiel, jusque dans l’économie.
C’est ce que le Chœur de l’Opéra Grand Avignon a dénoncé samedi soir, lors du spectacle-bicentenaire Les Folies amoureuses : avant le lever de rideau il a exprimé sa solidarité avec le Chœur de Toulon, récemment licencié. Hasard du calendrier : c’était justement le jour de « Tous debout pour la culture ». Voir le déroulé.
Après le spectacle, Frédéric Roels directeur de l’Opéra a chaleureusement félicité les « forces vives » de la Maison. Mais derrière les discours officiels, pourrait-on avoir des craintes pour l’avenir ? Nous avons posé la question, à Frédéric Roels lui-même et à Claude Morel vice-président du Grand Avignon, en charge du spectacle vivant. Ils répondent d’une seule voix : « La situation n’est pas du tout la même à Avignon et à Toulon. » Claude Morel précise : « Le Grand Avignon a la volonté de maintenir un opéra de qualité, et cela passe évidemment par le Chœur et le Ballet. Il a d’ailleurs augmenté sa subvention de 500.000€. » Mais il ajoute : « Du moins, avec l’équipe actuelle. Si demain il y avait un autre président… »
Et dans ce cas, quelle serait la marge de manœuvre d’un directeur d’opéra ? « De résister… mais sans savoir s’il aura gain de cause », répondent nos deux interlocuteurs. Précisément, si le Grand Avignon décidait, du jour au lendemain, le licenciement du Chœur et/ ou du Ballet ? « Je me battrais », répond sans hésiter Frédéric Roels.
G.ad.
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