Cornegidouille, qu’on se régale !
Théâtre du Balcon, rue Guillaume Puy, 18h30, 1h20. Du 5 au 26 juillet. Relâche les jeudis 10, 17, 24 juillet. Réservation : 04 90 85 00 80
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Cornegidouille, qu’on se régale ! En version comédie musicale, cette pièce, où l’on chante, où l’on danse, annonce la couleur, très librement inspirée d’Alfred Jarry sous la plume acérée de Mohamed Kacimi ; Isabelle Starkier, formée chez Daniel Mesguich, Antoine Vitez et Philippe Adrien, en assure la mise en scène, enlevée, extravagante et jubilatoire.
Notons qu’un Ubu à l’Elysée avait déjà été signé en 2009 du chanteur-auteur comédien belge Claude Semal.
Dans Ubu président, le père et la mère Ubu, chômeurs, désoeuvrés devant le frigo vide, se disputent au moindre prétexte comme à l’habitude. Un paparazzi leur suggère une idée loufoque, propre à lui offrir un scoop à peu de frais : se lancer dans la course à la présidentielle ! Voire ! Le (futur) tyran ridicule, grotesque, parfois pathétique, surfera sur la vague des populismes. Pour rire de tout, comme Figaro, plutôt que d’en pleurer ! Mais rire jaune, rire trop fort. Cinq comédiens-musiciens-chanteurs aux accoutrements indescriptibles jouent ainsi une farce régulièrement scandée par le refrain chanté « Pré-si-dent pré-si-dent », aussi lénifiant que terrifiant.
Et toute ressemblance avec le monde actuel ne serait rien moins que fortuite… Les démocraties qui se croient les plus solides peuvent basculer en un clin d’œil dans l’autocratie et la dictature, à force de désinformation. Et l’on prétendra n’avoir rien vu, rien entendu, rien compris !… Les bobards les plus énormes font mouche avec une précision de frappe nucléaire, les situations les plus cocasses glacent le sang… à condition de les prendre au troisième ou quatrième degré. Et alors là, oui, cornegidouille, et « foutre de merdre », on se régale. Teaser
Geneviève.
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