41e Festival international de piano de La Roque d’Anthéron. Samedi 14 août 2021, 17h, Château de Florans, Espace Florans
Trio Pascal, Trio avec piano
Schubert, trio avec piano n° 2, op. 100
Schubert, Notturno pour piano et cordes, op. 148
Coïncidence ! Il y a exactement un an, jour pour jour, le 14 août 2020, à La Roque d’Anthéron, le trio n° 2 et le Notturno de Schubert étaient donnés par le trio Wanderer. C’était cette année au tour du trio Pascal de proposer le même programme dans le cadre ombragé de l’Espace Florans, animé du chant des cigales et baignant dans une chaleur de 37° qui n’avait rebuté ni le public, venu nombreux, ni les musiciens, qui ont courageusement affronté ces conditions climatiques.
Le trio Pascal est une affaire de famille, avec le père, Denis, au piano, professeur au CNSM de Paris, et ses deux fils, 28 et 27 ans, Alexandre, au violon, qui fut élève d’Olivier Charlier et d’Augustin Dumay, et Aurélien, au violoncelle, premier prix du concours Feuermann de Berlin. Ces musiciens ont une prédilection pour Schubert qu’ils ont commencé d’enregistrer au disque.
Si le trio n° 2 s’est dans l’ensemble écouté avec plaisir, l’interprétation aurait gagné à introduire un peu plus de « pathos » et un Schubert plus poignant dans les passages plus introspectifs. On aura malgré tout apprécié l’allegro, le scherzo et les « divines longueurs » du final, où l’on retrouve, en version modifiée, le thème d’ouverture de l’andante. Cet andante, cependant, moment le plus célèbre de l’œuvre, m’a moins satisfait, démarrant mal, à mon goût, et n’arrivant pas à rendre le climax dramatique qui vient couronner le mouvement.
Le Notturno a été bien mené, bien nuancé, avec un peu de mal, toutefois, à imposer son atmosphère en cet après-midi accablé de chaleur.
Le bis proposé était l’adagietto du Trio Phantasie du compositeur autrichien Joseph Marx (1882-1964). Si certains de mes voisins ont pu apprécier ce mouvement, venu après Schubert, je ne l’ai pas trouvé, pour ma part, impérissable. Mais ce n’était qu’une première audition. Peut-être qu’en le ré-écoutant…. !
B.D. Photos Valentine Chauvin
Василий dit
Vendredi 23 juillet Vadym Kholodenko et l’Orchestre de Chambre de Paris dirigé par Lars Vogt donnent le coup d’envoi de la 41e édition du Festival de la Roque d’Antheron avec deux ouvrages parmi les plus populaires qui soient : le n° 5 de Beethoven. Jusqu’à la soirée de clôture du 18 août confiée à Adam Laloum (dans ses chers Schubert et Schumann), une affiche comme toujours très généreuse et ouverte à des interprètes de toutes générations, attend les mélomanes. A gloire du piano, le festival provençal rime d’abord avec récital et concerto, mais il ne faudrait pas pour autant oublier la place importante que la programmation concoctée par René Martin réserve à la musique de chambre et plus particulièrement cette année au trio avec piano. On dénombre en effet pas loin d’une dizaine d’ensembles invités, tous français, qui témoignent de la vivacité de cette formation dans le paysage chambriste.