Spartacus féminin, anatopismes… mais intéressant
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Théâtre Au bout là-bas, 22h35. Durée 1h20. Du 7 au 30 juillet, relâches les 11, 18, 25. Réservations au 06 41 30 53 27
Cette pièce est une réécriture de la légende de Spartacus, cette révolte d’esclaves, de gladiateurs, contre la République romaine. L’une des originalités de cette réécriture tient au fait que Spartacus est une femme, comme toutes celles qui vont la suivre, c’est donc une armée de guerrières qui va se battre pour sa liberté. L’autre originalité est le fait qu’un narrateur vienne régulièrement nous faire le récit des idées de ces combattantes, de l’histoire de manière générale. Il nous interroge et nous fait réfléchir.
On ne va pas se le cacher : l’accent québécois très prononcé de certains acteurs perturbe un peu au début puisque nous nous attendons à retrouver des combattants méditerranéens, mais au fur et à mesure du déroulé de la pièce, on se laisse prendre et on l’oublie.
La mise en scène est dynamique, les décors et accessoires sont réduits au simple nécessaire : des épées et des tabourets, mais ils suffisent à nous plonger dans ce récit épique. Les jeunes acteurs de cette troupe s’engagent chacun dans son rôle et montrent une très grande énergie pour faire revivre sur scène les épisodes de combats, que ce soit dans l’arène ou contre les armées romaines. Le texte sait nous plonger au cœur des réflexions philosophiques qui vont opposer ces femmes gladiateurs : Jusqu’où peut-on et doit-on aller pour être libre ? Faut-il résister ou laisser faire ? Vaut-il mieux combattre ou attendre ? Autant de questionnements qui sont encore d’actualité aujourd’hui.
Une revisite intéressante de cette légende, même si la troupe devra encore gagner en assurance et si une harmonie plus grande devra être trouvée pour équilibrer le jeu des comédiens.
Sandrine
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