Un bel hymne à l’amour entre les humains et les chiens
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Théâtre du Petit chien, 11h50, durée : 1h15. Du 5 au 26 juillet, relâche les 8, 15 et 22 juillet. Réservations au 04 84 51 07 4
Véronique Boutonnet a choisi d’adapter le roman de Cédric Sapin-Defour, elle en donne sa vision, en mettant en avant la relation d’amour qui existe entre un homme et son chien mais au-delà entre l’homme et la nature. La scénographie nous plonge immédiatement dans cette ambiance : une forêt reconstituée sur scène. L’actrice, Marie-Hélène Goudet, seule en scène, va se déplacer à travers celle-ci, elle va enserrer les arbres, se cacher, y attacher son écharpe, elle s’y sent bien et elle le montre. Elle partage avec force ses émotions et ce lien si unique entre elle et son chien. On se demandait s’il serait facile de faire passer cette relation si forte… sans la présence d’un chien ; c’est réussi, on ressent parfaitement cet amour, ce lien viscéral. On vit cette relation avec elle et presque comme elle. Marie-Hélène Goudet, pour donner vie à l’animal, adopte parfois des postures animales, on la voit aussi le toucher, le caresser, jouer avec lui, ce qui rend palpable sa présence.
On voit, au fil de la pièce, se construire sa relation avec son chien, se nouer ce lien si précieux et si particulier. On va partager leurs grands moments de joies avec intensité, qui évoquent avec force en tout spectateur ces moments partagés avec un animal, et replongent chacun dans ses plus chers souvenirs.
L’évocation de la mort du chien provoque, immanquablement, une émotion intense. Mais la fin n’est pas plombante car on ne termine pas sur cette mort, mais on évoque la vie après, la construction de ce sentiment d’absence, mais aussi de cette présence malgré tout, comme le dit si bien Jean d’Ormesson : « La mort : c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants ».
Un moment très fort qui séduira tous les amateurs du roman, qui parlera à tous les amoureux des chiens et de tous les animaux mais qui trouvera une résonance aussi dans l’esprit des amoureux de la nature tout simplement.
Sandrine. Photo Marc Deletoile
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