Un conte aquatique, une musique à (re)découvrir, une mise en scène originale, une production qui mérite le détour
Mardi 11 février 2025 & jeudi 13 février 2025, 20h ; dimanche 16 février 2025, 14h30. Opéra de Marseille (site officiel)
Rusalka, opéra en 3 actes, Anton DVOŘÁK. Livret de Jaroslav KVAPIL. Création à Prague, au Théâtre National, le 31 mars 1901. Dernière représentation à l’Opéra de Marseille, le 13 novembre 1982
NOUVELLE PRODUCTION. COPRODUCTION Arsud / Opéra Toulon Provence Méditerranée / Opéra Nice Côte d’Azur / Opéra Grand Avignon / Opéra de Marseille
Direction musicale, Lawrence FOSTER. Mise en scène, costumes et scénographie, Jean-Philippe CLARAC & Olivier DELOEUIL. Collaboration à la scénographie, Christophe PITOISET. Lumières, Rick MARTIN. Graphisme, Julien ROQUES. Vidéos, Pascal BOUDET & Timothée BUISSON. Dramaturgie, Luc BOURROUSSE
Rusalka, Cristina PASAROIU. La Princesse étrangère, Camille SCHNOOR. Jezibaba, Marion LEBÈGUE. Le garçon de cuisine, Coline DUTILLEUL. 1ère Nymphe, Mathilde LEMAIRE. 2ème Nymphe, Marie KALININE. 3ème Nymphe, Hagar SHARVIT. Le Prince, Sébastien GUÈZE. Vodnik, Mischa SCHELOMIANSKI. Le garde forestier / la voix d’un chasseur, Philippe-Nicolas MARTIN
Orchestre et Chœur de l’Opéra de Marseille
Voir aussi toute la saison de l’Opéra de Marseille
et tous nos articles de janvier et février 2025
Rusalka est un spectacle qu’on aurait tort de bouder. Ouvrage injustement méconnu de DvoŘàk, c’est un joli conte, dans un imaginaire des eaux qu’il partage avec Ondine ou avec… La petite sirène qu’on verra sous peu – création du Marseillais Régis Campo – à Avignon (9 février) et à Nice. Tous les ingrédients du conte sont là, n’attendant presque que Bruno Bettelheim (Psychanalyse des contes de fées). La musique, signée Dvorak, ne peut que séduire les plus exigeants.
Et cette production mérite le détour, elle vaut peut-être même le voyage. Située dans un milieu résolument aquatique, elle restreint l’océan originel aux dimensions d’une piscine, mais elle en exploite avec intelligence toutes les possibilités, avec de belles images de nageuses-naïades. Una audace qui ne dénature pas l’œuvre et même lui donne du pittoresque !
Rusalka s’inscrit enfin dans la dynamique des « opéras du Sud » ; une mutualisation des ressources des 4 maisons d’opéra de la Région Sud (Avignon, Marseille, Nice, Toulon) permet des productions plus ambitieuses, et leur assure a minima une mini-tournée dans les quatre lieux. Ce sera le cas également cette année, justement avec La petite sirène et xxx.
Oui, il faut voir Rusalka. Nous l’avons vu à sa création à Avignon, dans une distribution partiellement différente, en présence des quatre directeurs des maisons coproductrices, et nous le reverrons volontiers à Marseille.
G.ad. Photo G.ad.
Laisser un commentaire