Ce lundi 27 octobre 2025, quelques minutes avant la réunion du Conseil d’Administration du Créa (Centre de réalisations et d’études artistiques) qui devait statuer sur son sort, René Martin a envoyé une lettre de démission, se réservant néanmoins toutes les voies de défense possibles. La Ville de Nantes avait mis fin à sa longue collaboration, le Conseil Départemental également aurait mis fin à sa subvention, le Conseil Régional aurait suspendu la sienne…
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Nous suivons depuis de longues années l’excellent Festival international de piano de La Roque d’Anthéron, qui se déroule chaque été de mi-juillet à mi-août. La 45e édition s’était encore révélée un bon cru artistique, et le bilan en était très satisfaisant.
Mais aujourd’hui son directeur est sous le coup de graves accusations, concernant sa gestion financière et son management autoritaire et sexiste.
C’est une enquête en deux volets de La Lettre du musicien et de Médiacités qui, le 19 septembre, a lancé l’affaire. Témoignages anonymes des salariés d’un côté, dénégations du directeur de l’autre. La maire de Nantes, grand financeur de la Folle Journée, a aussitôt demandé la mise en retrait du directeur, le temps d’un audit ; cette mise en retrait a été décidée d’un commun accord par René Martin et par le Créa (Centre de réalisations et d’études artistiques), la structure de gestion fondée par lui-même en 1977.
L’audit vient de rendre son bilan : comptes entachés d’irrégularité, et exposition avérée des salariées, majoritairement féminines, à des contenus pornographiques, même si l’intéressé continue à nier.
L’affaire est désormais transmise au Procureur de la République.
La Folle journée de Nantes maintient néanmoins son édition de janvier 2026 – difficile sans doute d’annuler à quelques semaines de l’événement – malgré le désengagement complet de la Ville le 24 octobre, mais on peut penser que les 14 festivals (jusqu’en Corée par exemple) et les 1500 concerts que René Martin organise chaque année, seront nécessairement affectés par cette affaire.
Quid du festival bucco-rhodanien de La Roque d’Anthéron, qui a vécu en 2025 une belle 45e édition… et qui avait été l’un des rares festivals maintenus lors de la pandémie, avec grand succès !
G.ad.
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