Une adaptation réussie de la grande fresque hugolienne, au prix de sélections judicieuses
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Théâtre du Roi René, 11h45. Durée 1h10. Du 7 au 30 juillet, relâches les 11, 18, 25 juillet. Réservations au 04 90 82 24 35
Faire tenir en seulement un peu plus d’une heure la fresque que Victor Hugo a écrite est un pari qui semble bien difficile et pourtant l’adaptation qu’en proposent Alexis Consolato et Sarah Gabrielle est réussie et fidèle à l’esprit de l’œuvre originelle. Tout est recentré sur l’histoire d’amour entre Quasimodo et Esméralda. Forcément des choix sont faits ; ils ne respectent pas l’intégralité de l’histoire, mais ils sont judicieux et permettront à tous, petits et grands, d’apprécier cette histoire, d’en rire à certains moments mais aussi d’en être émus.
Le décor magnifique nous plonge tout de suite dans la cathédrale Notre-Dame de Paris grâce à la fois aux deux tours de bois reliées entre elles, à la projection des vitraux et aux sons des cloches. Au début et à la fin, on entend la voix profonde de Daniel Mesguich, un Victor Hugo devenu âgé qui s’adresse avec une grande douceur à ce Victor Hugo enfant et le conseille. C’est Joëlle Luthï qui incarne avec talent ce jeune Hugo, c’est lui qui va découvrir le fameux « Ἀνάγκη », Ananké, la fatalité et ces deux corps enlacés dont un déformé.
La mise en scène est dynamique et originale, la trouvaille de la gargouille qui communique avec Quasimodo très amusante. Esmeralda, incarnée par Myriam Pruche, chante et danse en plus de jouer, une belle performance. Pour Quasimodo c’est Alexis Consolato qui le devient à l’aide de prothèses pour montrer sa difformité de corps mais cela n’en contraste que plus avec la beauté de son cœur. Il sait nous émouvoir.
Un très beau spectacle qui saura séduire jeunes et moins jeunes autant par la qualité de l’adaptation que par le choix des décors ou encore par le jeu subtil des comédiens.
Sandrine. Photo Grégoire Lacombe
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