Parc du Château de Florans, La Roque d’Anthéron le 30 juillet 2019
Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo
Kazuki Yamada, direction ; Nelson Freire, piano
Beethoven, Ouverture d’Egmont
Beethoven, Concerto pour piano et orchestre n°4 en sol majeur opus 58
Beethoven, Symphonie n°8 en fa majeur opus 93
Le Festival de La Roque d’Anthéron a convoqué ce soir une formation prestigieuse, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, placé sous la baguette de son directeur artistique et musical Kazuki Yamada.
Le programme, exclusivement dédié à Beethoven, démarre par l’Ouverture d’Egmont, attaquée par des cordes parfaitement collectives et d’une belle franchise. L’acoustique très sèche surprend en début de concert, mais l’oreille parviendra à s’y adapter au cours de la soirée. Les cigales également, plutôt déchaînées à l’entame, se calmeront un peu plus tard.
Le morceau de choix du programme est le Concerto pour piano et orchestre n°4, interprété par Nelson Freire. Dès les premières mesures au piano seul, on perçoit un toucher à la fois très doux et très sûr. Le soliste semble une force tranquille, sans doute davantage tourné vers les passages poétiques que vers les séquences puissantes. Tous les traits de virtuosité sont passés avec une fluidité naturelle, en particulier dans le 3ème mouvement, ceux-ci sont tour à tour légers, sautillants, presque badins, puis d’un caractère plus affirmé. L’orchestre a du répondant, établissant d’agréables dialogues avec le pianiste. En bis, tous rejouent le 2ème mouvement, puis Nelson Freire revient pour interpréter une fantaisie de Gluck tirée de l’opéra Orphée et Eurydice.
Après l’entracte, la Symphonie n°8 est très fidèlement interprétée, le chef se mettant d’abord au service de la partition, sans y apporter spécialement de marques personnelles. Pendant le 2ème mouvement, très dansant, il ondule sur son podium, restant de longues secondes sans agiter la baguette, et amenant ainsi le sourire aux lèvres des spectateurs. Les contrastes sont assez marqués entre certains tutti orchestraux volumineux et d’autres mesures plus délicates. On reste dans Beethoven pour le bis, avec le finale de la 2ème Symphonie. (F.J. Photos Christophe Grémiot)
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