Encore un grand moment de théâtre offert par père et fils
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Les Gémeaux, 16h25. Durée 1h10. Du 7 au 30 juillet, les jours pairs, relâches les 12 et 26 juillet. Réservations au 09 87 78 05 58
Après le Souper, voici une autre pièce de Brisville qui réunit Daniel et William Mesguich. Cette fois, il s’agit de la rencontre entre Pascal et Descartes. Si cette rencontre est attestée, personne ne sait quel a été son contenu, juste qu’elle s’est mal passée. Brisville se plaît donc à imaginer ces dialogues ciselés et fins entre ces philosophes que tout semble opposer. Il sera question de philosophie bien sûr mais aussi de science et de religion, avec l’opposition très nette entre Jésuites et Jansénistes. Tous ces sujets seront donc l’occasion pour les deux hommes de confronter leurs idées.
Dans un décor du XVIIème et en costumes d’époque, les deux personnages sont assis de part et d’autre d’une table qui les rapproche et les éloigne en même temps. En fond de scène, à jardin, on trouve des malles qui contiennent les travaux que Descartes veut transmettre à Pascal et, pour y accéder, il devra ôter le poste de TSF qui se trouve dessus. Daniel Mesguich l’ôte en s’en amusant, un anachronisme volontaire, peut-être pour rapprocher les époques.
Les deux comédiens sont brillants et incarnent avec beaucoup de talent ces deux opposés. Daniel Mesguich est un Descartes expérimenté, raisonnable, calme, bon vivant, qui a beaucoup voyagé et qui aime partager ses anecdotes ; sa voix grave est posée, elle rassure. William Mesguich est un Pascal malade, austère, rigide et dogmatique, presque mystique. Il se montre aussi très nerveux et agressif, sa voix s’envolant vers l’aigu le rend très agaçant.
Encore un grand moment de théâtre que nous offrent ces deux comédiens, père et fils, avec un texte fort, grave qui nous pose bien des questions.
Sandrine
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