« Passions germaniques, magie française »
Opéra Confluence, Avignon, vendredi 13 décembre 2019
Orchestre Régional Avignon-Provence
Pieter-Jelle De Boer, direction. Maria Misltein, violon
Henri Dutilleux, Mystère de l’Instant pour orchestre à cordes, cymbalum et percussion (1989). Félix Mendelssohn, Concerto n°1 pour violon en mineur op.64. Robert Schumann, Symphonie n°2 en do majeur op.61.
Contrastes et complémentarités, entre un concerto de Mendelssohn (1845), une symphonie de Schumann (1846), et une pièce de Dutilleux (1989), grâce à l’Orchestre Régional Avignon-Provence, et à Maria Milstein (violon), sous la direction de Pieter-Jelle De Boer
Le 27 mai 2013, quand Henri Dutilleux a été enterré presque discrètement, à 97 ans, le même jour que Georges Moustaki qui, lui, déplaçait des foules au Père-Lachaise, on se doutait déjà, pourtant, qu’il serait classé parmi les grands compositeurs des XX et XXIe siècles, lui qui avait déjà remporté en 1967 le Grand prix national de la musique pour l’ensemble de son œuvre. Son bref Mystère de l’instant (12’), composé en 1989, succession d’une douzaine d’« instantanés » orchestraux, a ouvert le 3e concert d’abonnement de l’Orap. Il a appelé, en 2nde partie, la Symphonie n°2, créée en 1846, que Robert Schumann écrivit au sortir d’un épisode dépressif marquant. Et au cœur de la soirée, c’est Maria Milstein qui a interprété le virtuose Concerto pour violon en mi mineur op. 64 de Mendelssohn, créé en 1845, mariage réussi de l’équilibre classique et de l’expressivité du romantisme allemand. La jeune violoniste (née en 1985) apporte dans toute l’Europe un talent initialement formé à Moscou ; concertiste, chambriste et récitaliste – notamment avec sa sœur pianiste Nathalia -, son parcours est jalonné de récompenses, en concert et en enregistrement, jouant sur un violon fabriqué au XVIIIe siècle par un illustre luthier de Crémone (Bergonzi). La soirée a été placée sous la baguette de Pieter-Jelle De Boer, jeune chef néerlandais installé en France, par ailleurs pianiste, organiste et compositeur.
Une soirée sous le signe des contrastes et des complémentarités. (G.ad. Portraits : Marco Borggreve & Annelies van der Vegt).
Laisser un commentaire