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Orchestre National Avignon-Provence, dir. Débora Waldman, piano David Kadouch, à Avignon (27-10-2023)  

 

« Au crépuscule… »

Vendredi 27 octobre 2023, 20h, Opéra Grand Avignon

Orchestre National Avignon-Provence

Débora Waldman, direction

David Kadouch, piano

Lūcija Garūta , Concerto pour piano. Piotr Ilitch Tchaikovski , Symphonie n° 6

Voir aussi toute la saison 2023-2024 de l’Onap,

et notre entretien avec David Kadouch

« Au crépuscule… », tel était le titre du concert. C’est la 1e des 3 soirées proposées ces jours-ci par l’Onap avec David Kadouch.

Le public n’avait pas entièrement garni la salle de l’Opéra Grand Avignon pour ce concert impatiemment attendu des mélomanes désireux de découverte et de sortir des sentiers battus. La faute aux vacances scolaires ? à un manque de curiosité musicale de la part de certains auditeurs ? à la peur de l’inconnu(e) ? Tchaïkovski, figure plus familière et reconnue du répertoire « classique », n’aura pas suffi à combler les fauteuils vides.

L’inconnue du jour était donc la compositrice lettone Lūcija Garūta (Riga 1902-1977). Inconnue chez nous, mais pas dans son pays d’origine, où elle s’illustra comme pianiste, enseignante, compositrice et même poétesse. Elle compléta sa formation à Paris dans les années 1926-1928 avec Alfred Cortot, pour le piano, Paul Le Flem et Paul Dukas, pour la composition, avant de s’en retourner en Lettonie, où elle fera sa carrière. Son catalogue comporte près de 200 mélodies, des œuvres chorales, dont sa monumentale Cantate pour solistes, chœur et orgue « Dieu, ta terre brûle », créée en 1944, au milieu des combats, ainsi qu’un opéra (1938), dont elle écrivit le livret, des œuvres symphoniques et ce Concerto pour piano qu’il nous était donné d’entendre pour la première fois en France. A nous, et plus généralement au public français.

Ne nous en voulons pas, toutefois, d’avoir ignoré jusqu’à ce jour Lūcija Garūta. Nombreux sont les compositrices et compositeurs, fussent-ils de qualité, notamment des pays nordiques ou d’Europe centrale, qui nous échappent. Mais nous devons ici être reconnaissants à Débora Waldman et David Kadouch, qu’un objectif commun anime, celui de révéler au public des œuvres de valeur peu ou pas jouées, ou des compositrices et compositeurs méritants, mais oubliés, de nous l’avoir fait découvrir. Car son concerto, autant que le 2ème de Marie Jaëll, entendu la saison passée, mérite, à notre avis, d’être intégré et d’apporter du sang neuf dans un grand répertoire où, il faut bien le dire, on finit par tourner un peu en rond.

Bien que l’œuvre date de 1951, composition désapprouvée par les instances soviétiques, et sa version définitive de 1955, nous rassurerons ceux que l’évolution musicale du 20ème siècle inquiète, nous restons bien là dans la catégorie des grands concertos du répertoire « classique ». Ecrit en trois mouvements, d’une durée de 35 à 36 minutes, il est dédié à « la mémoire de Laila », nièce de la compositrice, décédée à l’âge de 12 ans. Il est ainsi à prendre comme un portrait-souvenir de la fillette, ayant poussé la compositrice à exprimer diverses émotions, alternant des élans passionnés et rageurs, voire de révolte, partagés ou communs au piano et à l’orchestre et des moments de tendresse et de douceur, plus retenus et recueillis, dévolus au piano, aux cordes et aux bois. C’est là l’essence du premier mouvement, qu’introduit un début lent et sombre, appuyé par les timbales, avant une puissante accélération qui mènera aux alternances émotionnelles. On notera aussi dans ce mouvement, une cadence puissante, énergique, passionnée, parfaitement négociée par le pianiste.

Le deuxième mouvement, construit sur deux chants funéraires lettons, se présente comme le requiem à la mémoire de Laila. Il débute gravement aux contrebasses et violoncelles, rejoints par les altos puis le piano, épanchant une sorte de chant langoureux, menant vers un joli solo piano-clarinette. D’une belle écriture orchestrale, il alterne aussi les sentiments. La lamentation va s’amplifiant pour retomber dans la douceur de la flûte et des cordes, s’apaisant en un thème consolateur, avant de s’amplifier à nouveau vers un climax puissant et douloureux, s’achevant doucement, telle une déchirante fatalité.

Mais la compositrice n’en reste pas là. Elle semble ne pas vouloir céder à la tristesse, vouloir garder en mémoire le souvenir d’une enfant vivante et joyeuse. Le 3ème mouvement débute majestueux, menant vers plus de gaieté et de légèreté. L’écriture nous offre des jeux subtils entre le piano et l’orchestre et une avancée vers un final victorieux, semblant signer une douleur surmontée.

Débora Waldman, à la direction, comme à son habitude, énergique et puisée au fond d’elle-même, et ses musiciens, attentifs et appliqués, David Kadouch, totalement investi dans une œuvre exigeante pour le piano, nous ont offert une belle interprétation d’un concerto qu’ils avaient à cœur de nous faire découvrir. Ils y ont pleinement réussi si l’on en juge par l’ovation qui suivit le final.

Nous émettrons toutefois quelque réserve ; l’orchestre, renforcé par 16 jeunes musiciens, étudiants de l’IESM d’Aix en Provence, en stage symphonique à l’ONAP – effectif renforcé à cause de la Pathétique qui suivait -, était trop imposant. Près de 60 musiciens pour un concerto, c’est trop, trop de puissance. Je ne sais pas ce que la compositrice avait prévu originellement, mais dans les tutti fortissimo, l’orchestre était à la limite de couvrir le pianiste, lequel devait parfois, par ailleurs, lutter avec lui pour se faire entendre. Un inconvénient de cette masse orchestrale a été aussi une certaine confusion des sons dans les tutti et d’effacer certaines subtilités et finesses d’orchestration. L’œuvre doit être prochainement enregistrée pour paraître en CD l’année prochaine ; nous espérons un orchestre proportionné en conséquence et une prise de son qui saura témoigner de la valeur de nos musiciens.

Après une brève prise de parole évoquant Lūcija Garūta, David Kadouch proposa en bis de rester dans le féminin avec une courte mais jolie pièce de Fanny Mendelssohn, sa mélodie n°2 op. 4.

Venait ensuite Tchaïkovski, avec sa Pathétique. D’aucuns y ont vu le requiem prémonitoire de l’auteur, mort le 06.11.1893, 9 jours après sa création, beaucoup la chargent d’un pathos exagéré. Requiem ? Non. Composant son œuvre, l’auteur pouvait-il se douter qu’il serait quelques mois plus tard victime du choléra ou, selon les versions, acculé à un suicide pour éviter un scandale d’état ? Il nous paraît plus vraisemblable que, fidèle à lui-même, Tchaïkovski ait voulu, une fois encore, exprimer sa vision de la vie humaine et du fatum qui la conduit, l’illusion d’un bonheur, le désenchantement, la mort. Cette vision est tragique, son frère Modeste lui suggéra Pathétique. N’oublions pas qu’au dernier moment, finalement, le compositeur demanda à son éditeur de supprimer ce sous-titre, qui ne correspondait pas vraiment à son programme intérieur.

C’est cette vision qu’a choisie Débora Waldman, nous proposant une version dénuée de pathétisme et de pathos trop appuyé. Le premier mouvement était animé, passionné, explosant d’énergie, les dynamiques bien maîtrisées, la vie, quoi ! Le deuxième, pris dans un tempo rapide, dansant et presque joyeux, répondait bien à sa définition d’allegro con grazia. Le troisième, pris rapidement également, n’avait pas le caractère martial que l’on peut entendre parfois, mais celui d’une marche décidée, hâtive, énergique vers on ne sait quel objectif, mais sans doute pas la mort. Particulièrement réussi, il provoqua les applaudissements spontanés d’un public resté jusque-là religieusement silencieux entre les mouvements. Le quatrième, un adagio terminant pour la première fois une symphonie, plus réfléchi, fataliste, portant, lui, tout le tragique de la destinée humaine, après le souvenir nostalgique, dans les mouvements précédents, de temps ayant pu être heureux, nous entraînait jusqu’aux mesures funèbres finales. Visiblement émue par ce final, Débora Waldman imposait un silence de recueillement, avant de céder la place aux ovations d’un public conquis par son interprétation avec un orchestre d’un très bon niveau, dans lequel elle fit, en particulier, applaudir les étudiants de l’IESM.

Nous avons dit, dans cette œuvre, un Tchaïkovski fidèle à lui-même. L’interprétation choisie ne fut pas en effet sans m’évoquer irrésistiblement, dans le même esprit, le trio op.50 « A la mémoire d’un grand artiste », écrit 11 ans plus tôt : une ouverture funèbre, suivie de l’évocation nostalgique de moments heureux partagés avec le disparu, une conclusion fataliste, en forme de marche funèbre, semblant dire « tout cela maintenant est bien fini ». Ou encore, avant lui (1869) l’ouverture-fantaisie Roméo et Juliette, qu’achève une marche funèbre concluant le combat désespéré, sans possibilité d’échappatoire, d’amours malmenées par le fatum.

La Pathétique n’est donc pas un requiem prophétique, mais bien, par la force des choses, l’œuvre ultime exprimant ce que fut l’être profond du compositeur.

B.D. Photos D.B.

 

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