Ju-bi-la-toi-re, ce télescopage entre grand répertoire et variété française… Rires assurés
Théâtre Episcène. Du 7 au 31 juillet, 17h30, 1h10. Relâche les 12, 19 et 26 juillet
Réservations au 04 90 01 90 54
Ceux qui aiment la musique, toute la musique, vont se régaler avec ce spectacle. On y va à sauts et à gambades, dans un univers multiple et miroitant : on saute sans cesse d’une musique à l’autre, le classique succède à la variété française, puis on y revient et l’on va de surprise en surprise, Françoise Hardy succédant à Ravel ou William Scheller à Rossini… quand l’un ne se mêle pas à l’autre, comme les mots de L’Envie de Johnny Halliday au Lac des Cygnes de Tchaïkovski. Etonnant et rafraîchissant. Un véritable patchwork musical, alerte et pétillant, et notre cœur fait boum…
L’originalité est en effet d’avoir mis des paroles sur les musiques classiques instrumentales afin de raconter une histoire, celle d’une jeune artiste, justement, qui cherche à « conquérir Paris ». Une intermittente du spectacle qui veut décrocher assez d’heures pour toucher les Assedic. Rires assurés, tant la satire de l’actualité est habile et spirituelle. Sans compter un autre personnage, plus ambigu (une pseudo-sorcière ?), mais également désopilant.
Les deux chanteuses, Aurore Bouston et Marion Lépine, ont de magnifiques voix lyriques, chaudes et rocailleuses. Elles sont accompagnées – encore une originalité -, par Vincent Carenzi, avec un piano… à bretelles ; les arrangements pour accordéon, signés Louis Dunoyer, rhabillent de neuf et de paillettes tout ce répertoire bien connu ; l’ensemble est ju-bi-la-toi-re !
La mise en scène, signée William Mesguich, joue le registre de la fantaisie et de l’humour. Chaque tableau est annoncé par des lettres posées sur une cimaise et joue avec les lettres comme avec des notes : Opérassedic, Opéramitié, Popéra… Les costumes d’opéra sont splendides… eux aussi détournés !
Un spectacle amusant et enlevé, qui chatouille délicieusement nos oreilles de tubes entremêlés, grandes pages classiques aussi bien que variété française… dans un éclat de rire permanent. Une bien belle réussite !
Sandrine. Photo Agathe Deusy
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Et notre présélection, évidemment subjective
Un peu de légèreté, avec notre jeu-concours culturel de l’été
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