La saison 2022-2023 de l’Opéra de Toulon est marquée par plusieurs changements, et non des moindres. A la tête de l’institution, Jérôme Brunetière succède à Claude-Henri Bonnet, partant à la retraite après 20 ans dans la maison ; le nouveau directeur est « un homme de terrain et d’expérience, passionné de musique », qui vient juste de quitter son poste de Secrétaire général du Festival d’Aix-en-Provence.
Les locaux sont par ailleurs en pleine rénovation ; si le Foyer Campra rouvre après travaux, c’est maintenant l’ensemble du bâtiment, inauguré le 1er octobre 1862, et inscrit sur la liste des Monuments Historiques depuis le 2 décembre 1988, qui va bénéficier d’une « restructuration importante » ; la saison 2022-2023 est la dernière avant fermeture et délocalisation hors les murs. On souhaite que la rénovation soit aussi réussie que celle de l’opéra d’Avignon quant à l’acoustique, désormais excellente, et aux normes de sécurité, mais on ose souhaiter aussi que les peintures, moquettes et autres éléments de décoration, soient plus résistants – un an après la réouverture du bâtiment place de l’Horloge, certains pans de murs sont déjà lépreux – et que le public revienne avec enthousiasme dans le bâtiment historique.
Dans l’immédiat, pour la saison qui commence, l’opéra de Toulon se prépare à une cinquantaine de levers de rideau.
Six titres lyriques se déclinent chacun en 3 représentations. Quatre des productions sont des valeurs inoxydables, puisque l’année s’ouvre sur Tosca (direction Valerio Galli, mise en scène Silvia Paoli, dans un casting majoritairement italien, en octobre ; voir notre compte rendu) et se ferme sur Carmen (Valerio Galli encore/ Henning Brockhaus, avec une distribution très largement internationale, en avril-mai ; voir notre compte rendu), après une Périchole qui méritera le détour (dirigée par le Toulonnais Laurent Campellone, rarement programmé chez lui/ Laurent Pelly, et une distribution solide ; voir notre compte rendu), inévitablement pour les fêtes de fin d’année, et Cosi fan tutte (Karel Deseure/ Christophe Gayral ; voir notre compte rendu) en janvier. Deux productions explorent la curiosité, avec Si j’étais Roi (un opéra-comique d’Adolphe Adam, Robert Tuohy/ Marc Adam, en novembre ; voir notre compte rendu), dans lequel on entendra notamment Mikhail Piccone, l’instigateur des Voix solidaires (rôle de Zizel) ; et un jubilatoire Wonferful Town de Bernstein, déjà vu et enregistré, mais toujours revigorant (Larry Blank/ Olivier Benezech, en mars ; voir notre compte rendu).
Le volet « concerts » offrira pour sa part 7 rendez-vous symphoniques, avec en solistes un violon (Sergei Dogadin, 10 septembre), un piano (Marie Vermeulin, 2 décembre), le mariage tonique de piano (Vanessa Wagner) et percussions réunionnaises pour un concert Schoenberg et électronique (10 février), violoncelle (Victor Julien-Lafferrière) et soprano (Marlène Assayag) pour l’Oiseau de feu (7 avril), piano encore (Miroslav Kultyshev, 19 mai), enfin violon (Alena Baeva) pour West Side Story (16 juin).
Les cinq ciné-concerts feront la part belle à Charlie Chaplin (mai)…
Ce sont 6 « concerts du festival » qui scanderont la saison, un par mois à partir de novembre, sauf janvier.
Deux spectacles de danse, et 5 de théâtre, sans compter les « autres rendez-vous », complètent la programmation, dont – sauf erreur de notre part – la musique de chambre est absente.
G.ad. Photo Frédéric Stephan
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