« Toute » la Scala : une soirée grandiose !
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Théâtre antique d’Orange, mercredi 20 juillet 2022
Chœurs & Orchestre du Teatro alla Scala de Milan
Grands airs d’opéra.
Toute la Scala de Milan à Orange !
Après la Nuit russe en 2018, la Nuit espagnole avec Placido Domingo et les ballets Antonio Gadès en 2019, la Nuit verdienne en 2021, place à cette Nuit italienne initialement programmée en 2021.
Ce mercredi soir, le Théâtre antique d’Orange accueillait tous les choristes et tout l’orchestre du prestigieux Teatro alla Scala di Milano. Cette insistance sur le « tout » vient du fait que dans la fosse, il n’y avait pas moins de 10 contrebasses, 12 violoncelles, un bataillon de violons, quatre percussionnistes… Cette fosse n’a pas suffi pour la « double dose » de cuivres et d’anches. La moitié d’entre eux avait été positionnée sur l’immense scène, à côté des 85 choristes. Si cette présentation chiffrée est peu élégante, elle permet de situer qu’une soirée grandiose se préparait.
Pour cela, il fallait aussi un grand compositeur. Et pour cette soirée milanaise, qui d’autre que Giuseppe Verdi pouvait être au programme ? L’ouverture et, au moins le chœur principal, de 9 opéras étaient au programme.
Ce qui m’a tout de suite frappé, c’est la précision de l’ensemble dans les pianissimi. Il s’en dégageait beaucoup de finesse. L’équilibre entre les voix et les instruments était parfaitement respecté, grâce à la maestria de Ricardo Chailly à la baguette. Le directeur musical de cette grande maison fut généreux dans sa gestuelle, ce qu’apprécient particulièrement les choristes. Il maîtrise vraiment les partitions puisqu’il ne les regardait que pour en tourner les pages ! Soulignons le rôle d’Alberto Malazzi à la direction du chœur. Si les titulaires de cette fonction ne sont que peu nommés, en amont des prestations, leur rôle est néanmoins prépondérant pour les opéras et autres oratorios. Ainsi, les Forte auraient pu faire trembler la statue d’Auguste sur le grand mur romain.
Bien sûr, le public du Théâtre antique attendait les « tubes » de Nabucco, si souvent donné en ce lieu ; de La forza del destino, dans toutes nos mémoires grâce à Claude Berry pour la bande originale de Jean de Florette et Manon des sources. Il ne fut pas déçu ! Nous aurons noté le jeu de lumière qui donnait une atmosphère à chaque opéra.
Est-il nécessaire de citer les trompettes d’Aïda que nous eûmes en bouquet final ?
Si le soleil avait surchauffé les pierres du théâtre, j’ai eu des frissons tout au long de ce concert. Frissons de plaisir, cela va sans dire !
N.A. Photo N.A.
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