Nour, sublime voyage avec la langue arabe… et résolument engagé
Le 15 juillet, à 22 heures, Cour du lycée Saint-Joseph.
Distribution
Avec Mohammed Al-Qudwa, Lynn Adib, Nadim Bahsoun, Rim Battal, Nawel Ben Kraïem, Walid Ben Selim, Rodolphe Burger, Abo Gabi, Naïssam Jalal, Nidhal Jaoua, Ahmad Katlesh, Sary & Ayad Khalifé, Walter Laureti, Mahdi Mansour, Emel Mathlouthi, Abdullah Miniawy, Hala Mohammad, Ashtar Muallem, Jumana Mustafa, Lobna Noomene, Naghib Shanbehzadeh et Samaa Wakim. Direction artistique et mise en scène, Julien Colardelle, Radhouane El Meddeb. Vidéo, Randa Mirza. Consultants poésie, Rima Abdul-Malak, Farouk Mardam-Bey. Direction technique, Manuel Desfeux. Régie son, Stéphane Bureau, Audrey Schiavi
Coproduction Institut du monde arabe avec le soutien de Abu Dhabi Arabic Language Centre, Festival d’Avignon. Avec le soutien de Souffle collectif
Remerciements Jalila Bouhalfaya-Guelmami et son équipe de la bibliothèque de l’IMA
Les Mutuelles d’assurances et le Groupe AXA, Grands mécènes de l’édition 2025 du Festival d’Avignon
Avec Nour, l’Institut du monde arabe et le Festival d’Avignon ont offert, mardi 15 juillet, une sublime (et unique) veillée au goût de l’Orient. De sa poésie, de sa musique, de ses danses, pour célébrer la beauté de la langue arabe, langue invitée de cette 79e édition du Festival d’Avignon. Dans le public, sur les gradins remplis, on pouvait apercevoir Tiago Rodrigues ou encore Jack Lang, ancien ministre de la culture puis de l’Éducation nationale, président de l’Institut du Monde Arabe.
Veillée plus que spectacle, Nour (« la lumière ») réunissait vingt-quatre musiciens, comédiens, poètes, danseurs et artistes sur le plateau de la cour du lycée Saint-Joseph. De la poésie antéislamique au raï, des maqâm originels au rap, de la musique soufie à l’arabo-andalou, cette langue poétique et savante, autant visuelle que musicale, s’est déployée dans toute sa diversité et sa richesse. Textes de Syrie, de Tunisie, du Maroc et d’ailleurs, lus, criés, murmurés, chantés dans leur langue originelle, surtitrés ou traduits en français après coup, et chansons alternaient sur des musiques jouées en direct sur des instruments d’Orient et d’Occident. Au fil des concerts, performances, lectures et projections, il a été question d’amour, de spiritualité, de nature, de combat et de résistance aussi. Des thèmes encore d’une triste actualité… Car cette soirée était aussi « un appel à faire exister la langue arabe dans ses mouvements, pour faire entendre des voix que certains tentent d’étouffer. Si la poésie et la musique ne protègent pas des bombes, elles permettent d’humaniser l’histoire, selon Mahmoud Darwich », nous a-t-on prévenus au début. Tel un phare, Nour s’est offerte comme une « lumière pour dénoncer l’ignorance, l’injustice, la dictature, mais aussi le génocide perpétré par Israël, l’anéantissement programmé de la Palestine et le silence complice de ceux qui continuent à fermer les yeux. » (Voir aussi l’appel liminaire de Tiago Rodrigues, NDLR). Le rêve d’une Palestine libérée. Une soirée d’une grande beauté, éminemment poétique mais aussi résolument engagée. Car l’art est là aussi pour faire passer des messages et rappeler les hommes à la raison…
Marie-Félicia. Crédit photo : Christophe Raynaud De Lage.
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