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Mauvaises graines. Totem, 20, avenue Monclar, jusqu’au 15 juillet, 16 h 50, 1h10.Dès 8 ans. Réservations au 04.90.85.59.55.
De doux semeurs de rêves
« Le futur commence ici », dans la forêt de Léa, 13 ans. L’héroïne de Mauvaises graines a tout d’une Greta Thunberg – zadiste ! Son combat à elle ? C’est d’empêcher l’abattage des arbres de sa belle forêt où elle a construit sa cabane. La menace ? Le futur projet de construction d’une zone commerciale ou d’une ZTTM ou « Zone très très moche », comme elle l’appelle. Interprétée par une comédienne révoltée à qui le costume va comme un gant, Léa avec ses peintures de guerre, peut compter sur l’aide de ses deux amis, Lisa et Ned, deux comédiens à l’énergie débordante et qui courent en tous sens. A coups de pancartes, de slogans chocs, de ruses ingénieuses, qu’ils déploient sous les yeux du public complice, ils sont prêts à tout pour sauver la nature et la vie qu’elle abrite. Pour rythmer leur combat, ils sont accompagnés par les coups d’archet et les percussions du musicien-orchestre. Mais que peuvent trois enfants utopistes face à la bêtise des adultes, aveuglés par le capitalisme ? Que peuvent les bombes à graines de ces « semeurs de rêves », face à la puissance des bulldozers et autres machines destructrices ?
En mettant en scène ce texte de Philippe Gauthier, Benoît Peillon, fondateur de la compagnie Institout, est au cœur de l’actualité. Entre deux arbres de la cour du Totem, les décors en bois sont superbes, de la cabane aux masques, en passant par les pancartes colorées et le décor qui se construit au fil des répliques. Sans donner de leçon, le message est clair et le constat, sans appel : « 15 000 hectares de forêt partis en fumée dans l’année, 31 espèces disparues ». Mais tout n’est pas perdu et face au béton et au bitume, il reste toujours l’espoir que la nature regagne ses droits. Cette histoire ne laissera personne insensible et pourrait bien changer les regards et le monde !
Marie-Félicia. Photo Marie-Felicia
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