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Théâtre des Gémeaux, 19h55, durée : 1h15. Du 7 au 29 juillet, relâche les 12, 19 et 26 juillet. Réservations au 04 88 60 72 20
Immersion garantie dans un cabaret des années folles
Quoi de mieux qu’un spectacle musical pour nous présenter la relation amoureuse tumultueuse de ces deux immenses artistes que sont Maurice Chevalier et Mistinguett ? Et celui-ci est particulièrement réussi car on est embarqué dans leur histoire amoureuse, de ses débuts à la fin, au rythme de leurs chansons, que l’on prend plaisir à redécouvrir, même si certaines sont orchestrées différemment, mais aussi des chorégraphies dignes des plus grands music-halls.
La mise en scène de Patrick Alluin est pleine de dynamisme, nous passons d’un moment de leur histoire à l’autre avec une grande vivacité. La scénographie permet de créer des espaces différents, le pianiste Didier Bailly est en arrière-scène, il se fait aussi chanteur et narrateur parfois, juste devant lui une rampe qui sert souvent de scène, mais aussi un espace plus intime, entouré de rideaux avec deux bancs. Enfin l’avant-scène sert aussi de lieu de spectacle. Les costumes sont splendides, dignes des grandes revues.
Simon Heulle et Hélène Morguen incarnent magnifiquement Maurice et Mistinguett, jusque dans les accentuations qui nous rappellent parfois la voix des originaux. Ils sont aussi bons comédiens que chanteurs et que danseurs, et c’est vraiment l’une des grandes qualités de ce spectacle. Ils nous font aussi brillamment ressentir toutes les émotions des artistes qu’ils interprètent. Mais on s’intéresse aussi à l’homme et à la femme, derrière les artistes, avec leur fragilité, leur ego, leurs qualités et leurs défauts. On découvre des aspects de leur vie que l’on ne connaissait pas et qui nous touchent. Les deux autres acteurs vont incarner tous les autres personnages rencontrés, passant de l’un à l’autre avec vivacité et talent, campant une galerie de personnages tous pittoresques.
C’est un très bon moment que ce spectacle : immersion garantie dans un cabaret des années folles. Qualité au rendez-vous.
Sandrine. Photo Gaëlle Daireaux
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