Magnifique portrait d’une grande figure de théâtre
Voir aussi tous nos articles du Festival 2025
Théâtre de la Luna, 11h45, durée : 1h15. Du 5 au 26 juillet, relâche les 11 et 18 juillet. Réservations au 04 12 29 01 24
Qui était vraiment Madeleine Béjart ? Pierre-Olivier Scotto et Xavier Lemaire nous dévoilent un portrait de cette grande femme de théâtre peu de temps avant sa mort. Elle va se livrer à nous, nous raconter sa vie, ses souvenirs, les moments marquants et les belles rencontres qu’elle a faites.
Isabelle Andreani est seule en scène et elle incarne avec beaucoup de force et d’humour cette grande dame. La pièce s’ouvre par une leçon de rire qu’elle partage, expliquant les différentes manières de rire et comment les jouer au théâtre. Cela donne la tonalité à l’ensemble du spectacle : on rit et on apprend beaucoup.
Le mise en scène de Xavier Lemaire et très dynamique et nous permet de visualiser les sept derniers jours de cette femme qui s’affaiblit petit à petit devant nous, se détournant du public parfois pour étouffer sa toux mais avec une grande force de vivre et un moral à toute épreuve.
Les décors nous plongent dans son salon avec un grand coffre d’où elle sort quelques objets ; mais ce qui marque surtout c’est cet immense buste de Molière qui reste dans l’ombre au début mais qui s’éclaire ensuite et qu’elle serre enfin dans ses bras : image de l’amour qui l’unit à lui, image aussi du lien si fort qui unit Isabelle Andreani et Xavier Lemaire.
Nous vivons intensément et avec passion toute la vie de Madeleine Béjart, de son enfance à sa passion pour le théâtre, de sa rencontre avec les plus grands écrivains de son temps, mais aussi les hommes politiques. Et surtout nous partageons avec émotion sa relation avec Molière, auquel elle emprunte des mots, des vers, des phrases : nous sommes de plain-pied dans les pièces.
Un superbe portrait de cette femme restée dans l’ombre du grand Molière et pourtant qui a tant à nous apprendre. Un très bon moment où l’on passe par les différentes émotions, du rire aux larmes puisque tout s’achève par sa mort, un an exactement avant celle de Molière.
Sandrine. Photo DR
Laisser un commentaire