Qu’est-ce que le progrès ?
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Théâtre du Girasole, 15h30, durée : 1h20. Du 3 au 21 juillet, relâche les 8 et 15 juillet. Réservations au 04 90 82 74 42
Nous voilà aux États-Unis, en pleine révolution industrielle au moment de la naissance de l’électricité. On y voit s’opposer le célèbre Thomas Edison, l’inventeur de l’ampoule électrique, à Westinghouse, son ami puis son concurrent, ce dernier est connu comme le maître du rail. Leurs femmes elles aussi s’opposent par leurs idées, Madame Edison est une fervente défenderesse de l’abolition de la peine de mort quand Madame Westinghouse est au contraire une tenante du conservatisme. Le génial et atypique Nikola Tesla, va devenir un enjeu entre les deux hommes sur la route du progrès. Il ne jure que par le courant alternatif pour permettre au monde de s’éclairer, idée qui semble complètement folle à l’époque, et pourtant ! Ces personnages sont incarnés à la perfection par les différents acteurs. Une mention spéciale pour Ethan Oliel qui joue avec tendresse et humour ce personnage atypique qu’était Tesla, un grand dégingandé avec un accent prononcé.
Cette belle fresque est magnifiquement mise en scène. La scénographie faite d’une structure en bois dans laquelle s’insèrent de multiples ampoules est superbe et nous plonge dans une atmosphère si particulière que l’on aime, jouant de l’allumage de certaines ampoules ou de toutes en même temps.
Mais la force de ce spectacle tient au fait qu’au-delà de ce conflit d’ego et cette course aux bénéfices, qui pourrait paraître futile mème si elle a permis cette géniale invention, une véritable réflexion est mise en place sur ce qu’est le progrès. On ne s’y attend pas mais ce personnage dont on ne comprend pas bien le rôle au début et qui vient couper l’histoire est fondamental et ouvre la pièce sur une plus grande complexité et sur une richesse appréciable : de quoi est capable la science ? Le progrès est-il toujours une bonne chose ?
Une pièce que l’on appréciera pour ce qu’elle nous apprend sur ces géniaux inventeurs, pour sa sublime scénographie mais aussi pour la réflexion qu’elle mène sur le progrès.
Sandrine. Photo Frédérique Toulet
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