Message aux ados : ne pas accepter la violence, en parler, se faire aider
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Théâtre des Corps saints, 16h5, durée : 1h20. Du 3 au 21 juillet. Réservations au 04 84 51 25 75
Nous retrouvons avec grand plaisir Nicolas Devort dans son nouveau spectacle, Lisa, dans lequel il montre une fois de plus l’immensité de son talent. Il est seul en scène, tout de noir vêtu, et va donc, à son habitude, incarner tous les personnages de l’histoire, passant avec une grande habileté de l’un à l’autre, changeant sa voix, adoptant une gestuelle qui nous permet de reconnaître immédiatement quel personnage il incarne. Il n’y a pas de décor, c’est l’excellent jeu du comédien qui nous fait vivre les situations.
Il est également l’auteur de ce texte sensible et touchant dans lequel il continue à aborder le thème de l’adolescence mais d’une autre manière que dans Dans la peau de Cyrano, son succès qu’il a déjà joué plus de mille fois et qu’il joue cette année encore à Avignon, enchaînant les deux pièces, une performance à souligner.
Lisa a 15 ans, c’est le personnage central de la pièce. Elle est une adolescente en quête d’elle-même, confrontée à tous les doutes et désordres de cet âge. Elle se trouve en plus confrontée à la violence tant au lycée, par le harcèlement dont elle est victime, qu’à la maison par son beau-père, un pervers narcissique qui a pris dans ses filets la mère de Lisa, déjà accablée par ses soucis professionnels et qui semble totalement sous emprise. Lisa n’a qu’un seul ami : Léo, qui saura l’aider et la soutenir. Elle va combattre cette violence avec ses moyens – pas toujours idoines -, mais elle saura triompher car elle a compris l’importance de la parole, la nécessité de dire pour mettre un terme à ces violences ; et c’est le message essentiel et nécessaire que sait faire passer Nicolas Devort à travers cette pièce : ne jamais accepter la violence, en parler, se faire aider.
Une pièce à faire voir à tous les adolescents, mais à apprécier aussi en tant qu’adultes pour la virtuosité du comédien et la force des thèmes abordés.
Sandrine. Photo Camille Wodling
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