Une histoire intense, un comédien de talent
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Théâtre des Lucioles, 10h15, durée : 1h25. Du 3 au 21 juillet, relâche le 10 juillet. Réservations au 04 90 14 05 51
Tout le monde connaît le célèbre tableau de Théodore Géricault Le Radeau de la Méduse mais qui connaît l’histoire qui se cache derrière ce tableau ? Qui sait que « la Méduse » était le nom d’un bateau qui voyageait de France au Sénégal en groupe avec deux autres bateaux qui, eux, ne feront pas naufrage ?
C’est cette histoire que Geoffrey Callènes nous propose de découvrir. Il est à la fois le co-auteur, avec Antoine Guiraud, et le brillant interprète de ce seul en scène. Il ne va pas seulement nous raconter l’histoire, il va véritablement nous la faire vivre de l’intérieur, incarnant avec beaucoup de talent tous les personnages. Nous embarquons donc véritablement avec lui sur ce bateau, en la personne de Pierre-Laurent Coste, l’un des quinze survivants qui va nous raconter ce qu’il a vécu, les moments enthousiasmants mais aussi le drame du naufrage, le tragique de la survie sur le radeau. Pour passer d’un personnage à l’autre, il modifie sa voix, prend une gestuelle spécifique qui nous permet d’identifier immédiatement le personnage qui prend la parole. On ne peut que louer son talent et son habileté à passer de l’un à l’autre.
La mise en scène d’Antoine Guiraud, assisté d’Emilien Fabrizio, est au service des émotions et permet de vivre intensément tous les moments différents de cette histoire. Très peu de décor, quelques objets : une table, une chaise, une bouteille, un verre, cela suffit, le but est de laisser la pleine mesure au jeu de l’acteur et à cette histoire d’humanité, dans tout ce qu’elle a de plus beau mais aussi tout ce qu’elle a de plus horrible car lorsqu’il sera question de survie, même les meilleurs seront capables du pire.
Une pièce à voir absolument pour découvrir cette histoire si intense qui se cache derrière ce grand tableau mais aussi pour admirer le grand talent de comédien et l’énergie folle de Geoffrey Callènes pour nous faire vivre cette histoire de l’intérieur.
Sandrine. Photo Benjamin Dumas
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