Grand sujet, mais on n’arrive pas à être touchés
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Théâtre Au Palace, 16h20, durée : 1h15. Du 29 juin au 21 juillet, relâche les 10 et 17 juillet.
Le sous-titre de ce spectacle est transparent : « les femmes qui ont fait l’histoire ». Il sera donc question de femmes qui combattent pour leur liberté. On reconnaît bien sûr de grandes figures du combat des femmes : Olympe de Gouges ou Simone de Beauvoir, mais d’autres sont au contraire inconnues comme cette jeune yéménite mariée à 9 ans, qui s’enfuit et fait un procès à son mari. Nous nous demandons souvent si nous devrions connaître le nom de ces femmes, si nous sommes passés à côté de quelque chose ou si l’on nous parle vraiment d’inconnues. On se demande aussi si toutes ces femmes ont réellement existé ou s’il y a une part de fiction, significative et symbolique, dans ces histoires.
Tout semblait réuni pour nous toucher et pourtant, hélas, même si le destin de toutes ces femmes est intéressant, l’émotion a du mal à passer. Peut-être parce que la pièce manque d’un fil directeur pour lier le destin de ces femmes. Nous passons de l’une à l’autre en des tableaux discontinus qui nous perdent un peu, nous sautons d’une histoire à l’autre, d’une époque à l’autre mais aussi d’un pays à l’autre sans lien autre que leur combat. Tout passe vite, trop vite, on n’a pas le temps de s’imprégner de l’histoire de l’une de ces femmes que l’on passe déjà à une autre. Un regret aussi, que le texte soit dit parfois trop vite, ne nous laissant pas le temps d’apprécier à sa juste valeur ce qui peut être dit.
Il n’y a pas de décor, juste quelques objets sans doute pour rendre ces histoires universelles mais on a parfois du mal à se projeter.
Le texte est intéressant, l’idée de rendre hommage aux femmes, à toutes ces femmes prises dans des situations très difficiles, se battant pour faire triompher les droits humains est riche et intéressant, mais le travail demande à être plus abouti afin de pouvoir toucher véritablement son public.
Sandrine
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